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Biographie de Hans Kelsen

Fiche : Biographie de Hans Kelsen. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2013  •  Fiche  •  1 129 Mots (5 Pages)  •  1 941 Vues

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Hans Kelsen

Hans Kelsen est reconnu comme l'un des plus grands juristes du XXe siècle, y compris par ceux qui n'adhèrent pas à ses thèses. Toutes questions touchant à la philosophie ou à la théorie générale du droit, à la théorie de l'État, à la théorie de la démocratie ne peuvent pas être abordé aujourd'hui sans se référer à lui. Il a en effet opéré une révolution dans la manière de considérer les rapports du droit et de la morale, du droit et de l'État, du droit et de la science. Plusieurs de ses idées font désormais partie de la culture juridique commune, par exemple la hiérarchie des normes, les cours constitutionnelles, et de la science du droit. Th&orie pure du droit

Biographie

La vie et l'œuvre de Kelsen s'inscrivent dans les transformations de l'Europe au cours du xxe siècle. Il est né à Prague en 1881, dans une famille juive. Il fut proche des sociaux-démocrates qui ont accédé au pouvoir, il est choisi pour être l'un des principaux rédacteurs de la Constitution de 1920, qui sera suspendue par le chancelier Dolfuss en 1934, puis remise en vigueur après la Seconde Guerre mondiale. Il est considéré aujourd'hui en Autriche comme « le père de la Constitution ».

Le texte qu’il élabore est original puisque c'est la première fois dans l'histoire du monde qu'est instituée une cour explicitement chargée de contrôler la constitutionnalité des lois. Elle est spécialisée dans cette fonction et elle en a le monopole. La cour constitutionnelle autrichienne a servi de modèle à la plupart des pays européens qui, après la guerre, ont voulu adopter le contrôle de la constitutionnalité tout en refusant un contrôle décentralisé à l'américaine, qui permet à n'importe quel juge au cours d'un litige ordinaire de statuer sur la conformité d'une loi à la Constitution.

En 1929, Kelsen est démis de ses fonctions de juge constitutionnel à vie par le gouvernement chrétien-social, qui ne lui a pas pardonné d'avoir soutenu la constitutionnalité de la loi sur le divorce. Il est ensuite renvoyé de son poste de professeur à la suite de l'arrivée au pouvoir des nazis en 1933. Il se réfugie alors à Genève. En 1940, il décide finalement d'émigrer aux États-Unis, où il occupera différentes chaires, notamment à Harvard et à Berkeley. Il meurt à Orinda, en Californie, en 1973.

La construction d’une science du droit.

Kelsen a voulu construire une science du droit sur le modèle des sciences empiriques, sur la base d'une épistémologie positiviste basée sur une distinction radicale entre une science et son objet (Théorie Pure du Droit). Le droit n'est pas une science, mais l'objet d'une science spécifique, qui s'efforce de le décrire. C’est une science spécifique car les normes sont des faits qui ne peuvent pas être reliées par des liens de causalités. Kelsen est le fondateur du normativisme.

Le droit est formé de normes, qui sont des prescriptions, c'est-à-dire des propositions qui expriment des volontés humaines. La science du droit ne doit pas énoncer des jugements de valeur. Elle doit se borner à énoncer des propositions indicatives et décrire des normes. Ces propositions sont vraies si les normes qu'elles décrivent existent bien, fausses dans le cas contraire.

La science du droit se base sur le droit positif, c'est-à-dire le droit posé, constitutif de l'ensemble des normes juridiques en vigueur qui peuvent être décrites, contrairement au droit naturel. Le positivisme juridique implique un rejet des doctrines du droit naturel (non pas parce que le droit

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