Biographie Diderot

Biographie de Diderot

(1713-1784)

Il naît en Champagne dans la ville de Langres en 1713, dans un milieu de petit bourgeoisie, son père est artisan coutelier. La famille Diderot compte plusieurs religieux et destine l’enfant a la prêtrise. Le jeune Diderot à un oncle chanoine, un frère prêtre qu’il représentera comme la religion butée, et une sœur religieuse qui mourra folle à 26 ans dans le couvent des Ursulines. Lui-même fait ses études chez les Jésuites, tout comme Voltaire, et il est tonsuré à 13 ans. Pourtant il ne se sent guère d’affinités avec l’église.

En 1728, à 15 ans il quitte Langres pour continuer ses études à Paris, il est diplômé en 1732.

Pendant les 10 ans qui suivent, on perd sa trace, on suppose qu’il mène une vie de bohème, son père refusant de l’entretenir, c’est à ce moment qu’il se découvre une vraie passion pour le théâtre.

En 1743, il épouse une lingère, Anne-Toinette Champion, contre l’avis de son père qui le fait enfermer dans un couvent. Ce mariage ne fût pas heureux, Diderot fût fort volage et Anne-Toinette très peu instruite. Seul une des quatre enfants survécu, une fille, Marie-Angélique pour qui Diderot sera un père affectueux et attentif.

Il se lie d’amitié avec Rousseau, rencontré en 1742, un goût commun pour la musique et le jeu d’échec les unis. C’est en 1745 que débute son activité philosophique, orientée vers des théories matérialistes et athées.

En 1749, la lettre sur les aveugles, s’attache à montrer que nos idées morales et métaphysiques dépendent de l’état de nos organes, et non d’une quelconque révélation, d’un instinct divin. Pour ce blasphème (=injure à dieu) il est emprisonné à Vincennes, puis libéré après 6 mois, sous l’intervention de Mme de Pompadour. Une fois sorti de prison, il se consacre à la publication de l’Encyclopédie, énorme entreprise de classification et de vulgarisation des sciences et des techniques. Cette œuvre à laquelle il va consacrer 20 ans de sa vie, est aussi un hommage aux génies du peuple.

En 1769, sa réflexion philosophique est marquée par la publication du rêve de d’Alembert qui a pour thème l’origine et l’évolution du monde. Diderot s’efforce d’expliquer le passage de la matière sensible à la matière pensante. Il a l’impression de la transformation des espèces l’homme n’étant dans le mouvement général de l’évolution, un état transitoire.

Les années 1755-1760 sont marquées par un retour au théâtre : il se fait le théoricien du drame bourgeois qu’il met en scène avec émotion des modèles de vertus.

Diderot touche également au genre romanesque, avec La religieuse (1760), Le neveu de Rameau (1762) et Jacques le fataliste (1765).

Avec son ami Grimm, il inaugure la série des salons où s’expriment ses conceptions esthétiques.

Les années 1758-1760 sont particulièrement douloureuse, il se brouille avec Rousseau et d’Alembert abandonne sa collaboration pour l’Encyclopédie. Mais il est soutenu par sa nouvelle maîtresse, Sophie Volland, rencontrée en 1755, avec laquelle il entretient une correspondance puissante.

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