Benjamin Constant biographie

Benjamin Constant

L’auteur :

Benjamin Constant naît en 1767 à Lausanne et meurt à Paris en 1830, âgé de 63 ans. Il a donc vécu pendant les Temps Modernes et l'Époque Contemporaine, séparés par la Révolution Française.

Il défend ses idées libérales tout au long de sa vie, puis en intégrant la Chambre des députés en 1819.

Il montre ses qualités de politiciens à travers quelques écrits politiques : De l’Esprit de conquête et de l’usurpation (1814); Principes de politique (1814) ; De la Religion (1824).

Constant écrit aussi un roman d’analyse en 1816 : Adolphe.

La Thèse :

En 1819, Constant prononce un discours au cercle de l’Athénée : « De la liberté des Anciens comparée à celle des Modernes ». Il y explique qu’il existe deux types de liberté : la liberté des Anciens (des athéniens) et la liberté des Modernes (des hommes de son époque).

La liberté des Anciens représente la liberté politique, la délibération publique sur les grandes affaires de la Cité : les libertés individuelles sont soumises à l’autorité collective.

La liberté des Modernes représente la liberté individuelle, liberté de penser et d’expression, liberté religieuse, liberté de détenir une propriété, de travailler et de commercer.

Le passage de la liberté des Anciens à celle des Modernes s’explique par l’abolition de l’esclavage (qui offrait aux citoyens le loisir de débattre quotidiennement), l’extension territoriale des patries, le remplacement de la guerre par le commerce, les revendications de l’indépendance privée, etc…

Selon Constant, le plus grave danger dans la liberté des Modernes est qu’ils se désintéressent de la vie politique, préférant s’occuper de leurs intérêts privés.

Il défend la démocratie représentative, où les citoyens confient leur pouvoir à des représentants qui l'exercent en leur nom selon un mandat limité dans le temps. Pour lui, liberté politique et individuelle doivent cohabiter. Il ne faut pas seulement un bonheur individuel, mais aussi moral : c’est le perfectionnement du genre humain.

Qu’en reste-t-il ? :

Benjamin Constant prônait le libéralisme, l’isonomie... face aux pouvoirs abusifs exercés au nom de la collectivité.

Aujourd’hui, un danger menace l’ère individualiste que nous connaissons : il s’agit de l’abstention des citoyens lors des élections (de leurs représentants), ce qui donne lieu a un pouvoir non contrôlé.

C’est le danger que Constant craignait : les libertés individuelles passent avant l’exercice de la liberté politique. De plus, le système représentatif ne doit pas uniquement représenter une procédure électorale.

Comme le disait Benjamin Constant : “la liberté n’est jamais un acquis définitif; elle appelle la responsabilité de chacun et la participation du plus grand nombre.”

...