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Analyse de le condition humaine de Malraux, sur le personnage de Tchen

Commentaire de texte : Analyse de le condition humaine de Malraux, sur le personnage de Tchen. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  636 Mots (3 Pages)  •  1 271 Vues

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Tchen est encore à la frontière entre deux mondes, celui de la lumière symbolisant le monde des vivants et celui de la nuit évoquant la mort.

Tr. En fait, l’atmosphère oppressante créée par la mise en scène est en accord avec l’état psychologique du personnage. Elle est le révélateur d’un drame intérieur.

2. La primauté du drame intérieur

2.1 Un novice placé dans une situation- limite

• Le drame intérieur du personnage, nous le découvrons d’emblée grâce au narrateur omniscient qui nous permet d’entrer dans la conscience du personnage. Au moyen d’un monologue intérieur, il nous livre ses pensées les plus secrètes, la voix du narrateur se mêlant à celle de son personnage, à travers des phrases de types variés : interrogatives (l.1, 9), exclamatives (l.10) et déclaratives (l.15-16) ; leur brièveté traduit l’angoisse du héros. Tchen affronte une situation imprévue et inédite et se découvre à cette occasion.

• Tchen paraît hésitant : la double interrogation initiale et l’analyse du narrateur (l.1-4) semblent l’indiquer. Le motif de son hésitation tient à la manière d’exécuter le meurtre (l.25-26). Sa motivation n’est pas en cause car c’est un militant déterminé, lucide et convaincu de la nécessité de son acte. Les modalités de la certitude et du devoir sont très présentes dans son discours intérieur : « cet homme devait mourir », « il savait qu’il le tuerait », « cet homme qu’il devait frapper… ».Par ailleurs l’emploi d’un vocabulaire religieux, « sacrificateur », « sacrifice », « dieux » (l.20-21) suggère qu’il s’est mis entièrement au service d’une cause qui le dépasse, pour laquelle il est prêt à mourir lui-même et qui se trouve ainsi sacralisée.

• Son hésitation s’explique par le fait que Tchen n’est pas un tueur professionnel. Tchen est un novice, un révolutionnaire néophyte qui fait l’apprentissage de l’action. Plus loin, dans le roman, le premier meurtre sera assimilé à un dépucelage. Son hésitation s’explique aussi par le fait que Tchen avait imaginé un autre scénario : une victime qui résiste. Agir comme un prêtre- sacrificateur et non comme un combattant, c’est se comporter comme un lâche, d’où son malaise et même sa rage traduite par la phrase exclamative : « Combattre des ennemis qui se défendent, des ennemis éveillés ! ». Cette situation exceptionnelle va lui permettre de découvrir les profondeurs de son être.

2.2 La découverte de soi

• Tchen éprouve, face au dormeur deux sentiments contradictoires : de la fascination, mais aussi de la répulsion. Il est « fasciné par [le] tas de mousseline blanche » qui le plonge dans un état d’ « hébétude » (l.3). En réalité, il est fasciné par la pensée de la mort, par son pouvoir de destruction. C’est déjà « l’extase par le bas » dont il parlera à son ami Kyo. Mais il éprouve aussi une sorte de répugnance, exprimée par le mot « nausée », à l’idée d’entrer dans le domaine de l’interdit absolu, le meurtre étant en contradiction avec les principes chrétiens que lui a inculqués le pasteur Smithson.

• Il éprouve surtout une angoisse profonde quand il prend conscience

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