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Histoire de l'art contemporain : Panorama de l'art du XXième

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Par   •  9 Février 2014  •  3 636 Mots (15 Pages)  •  1 146 Vues

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Histoire de l'art contemporain:

Panorama de l'art du XXième.

L'art académique

La position d’artiste change à la Révolution Française quand on supprime

les corporations et les académies. L'artiste acquière un statut libéral, du ressort intellectuel et plus manuel (artisan), ouvert à tous (aristocrate ou/et prolétaire). A l’époque la peinture se popularise grâce aux Salons.

L'art académique, né à la Révolution, se définit par le rejet de l’art aristocratique du XVIII siècle (Watteau, Boucher,...) et le Romantisme (Friedrich,...).

Caractéristiques et propriétés du système académique:

L’artiste est sans caractère ni personnalié, attaché a son maitre, il ne peut manifester sa virtuosité que sur le terrain de la technique et de la culture historique.

Dans l'œuvre, c’est le moment intellectuel qui compte : l’académisme défend une esthétique du contenu.

L’art académique se soucie de la lisibilité, instaure une langue officielle, un code qui s’impose tant à la conception qu’à la réception.

L’art académique prône une « esthétique du fini ».

NB: lorsque cette dimension s’absente comme dans l’ «Olympia» ou le «Déjeuner su l’herbe de Manet, ces œuvres paraissent «malpropres» physiquement et/ou moralement, «faciles» et donc peu «honnêtes». La critique relève chez Manet des «fautes». On lui reproche son manque de «fini».

L'art académique reposait sur tout un réseau de croyances qui se renforçaient

mutuellement. Croyances des peintres dans la légitimité du Jury ; de l'État dans l’efficacité du Jury, du public dans la valeur du label académique.

La création en 1863 du « salon des refusés » favorise le développement d'un milieu artistique libre, non-académique, moderne.

La rupture avec la tradition

La sculpture est, au XIXème siècle, essentiellement commémorative, productive de monuments publics et/ou privés.

Quand Rodin produit les « Bourgeois de Calais » (1884) et Camille Claudel « les Causeuses » (1885), leur démarche plastique reste très « classique » en regard de ce qui se passe au même moment en peinture. Les Impressionnistes ont rompu avec la tradition académique tant par leur manière que par leurs sujets.

Liaison entre peinture et sculpture lors de la rupture

Le renouveau de la sculpture par des artistes/peintres a lieu parce que pour eux la sculpture est un moyen d’expérimenter et de solutionner des questions qu’ils se posent en peinture.

Daumier: ses bustes-charges équivalents sculptés de ses caricatures.

Degas: ses essais sculptés en plâtre lui permettaient d’étudier le mouvement des chevaux et

des danseuses qui le fascinaient. Ces œuvres fragiles n’étaient pas destinées au public.

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Exception faites de sa « Danseuse », en bronze, présentée au Salon des Indépendants en 1881 où elle provoqua un énorme scandale

Gaugin: précède les cubistes par son intérêt pour la statuaire primitive. Il ouvre la voie au primitivisme moderne à la fin d’un XIXème siècle prisonnier de son égocentrisme culturel.

Les arts primitifs

L’influence de l’Art nègre sur la peinture et la sculpture se fait sentir à Paris dès 1907 et se généralise en 1920. On redécouvre l’art des populations dites « primitives » des Empires coloniaux d’Océanie et d’Afrique. La sculpture occidentale obéit au principe du naturalisme alors que l’art tribal s’oriente délibérément vers le surnaturel. Sa tâche est souvent d’incarner l’invisible. Il ne recherche pas la ressemblance. Il relève souvent du rituel actif. La construction d’une figure ne se fonde pas sur un principe global et synthétique des différents éléments du corps.

Les œuvres assemblent souvent plusieurs matériaux hétéroclites.

La leçon plastique et la forte spiritualité incarnées par ces objets interpellèrent tant les expressionnistes Allemands que les cubistes. On en ressent fort les influence des les sculptures en bois peintes, des expressionnistes allemands (Kirschner, Schmidt-Rotluff,...) qui se révoltent contre l’ère industrielle (assimilée à la décadence et à la déshumanisation).

Sculpture moderne

a) Naissance du cubisme

En France, la découverte et l’assimilation des Arts « primitifs » débouche sur la fragmentation en facettes du cubisme (Picasso).

En 1909 Picasso réalise « Tête de Fernande olivier » sa compagne. L'influence de la sculpture africaine y est très présente. Cette œuvre vraiment novatrice avait été précédée par une série de peintures dont les fameuses « Demoiselles d'Avignon » (1907) et d’un premier buste

de Fernande (1906), aux volumes traditionnels.

Matisse, peintre et sculpteur, rejoint Picasso dans cette volonté d‘interpréter librement un sujet en prenant des cadres de références en dehors des normes traditionnelles.

Leur modèle n’est plus une personne ou une chose mais une certaine vision de ceux-ci ; le but n’étant plus l’imitation mais la création d’une présence (typiquement art africain) comme dans son œuvre, la serpentine.

En 1912, Picasso réalise « La Guitare », et plusieurs « assemblages ». C'est à partir de cette date que la sculpture est réellement devenue moderne, car il associe une technique héritée de la peinture (nature morte), l’assemblage improvisé d’éléments, avec les ressources expressives de l’art tribal.

La guitare et les autres assemblages instituent la liberté des pratiques, dépassent les notions de bloc, de taille, de modelage. Ils privilégient l’emploi de matériaux nouveaux.

Tous les matériaux désormais sont susceptibles de devenir « sculpture ».

La Guitare et les assemblages ne sont ni sculptés, ni taillés, ni modelés,

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