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L'art à La Renaissance

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Par   •  30 Juin 2014  •  3 630 Mots (15 Pages)  •  1 137 Vues

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La Renaissance

Le courant renaissance couvre une période longue de deux siècles durant lesquels la peinture s’exprime différemment selon la région, l’école picturale ou encore le contexte politico-social. Ce vaste mouvement est généralement divisé en trois périodes : la première renaissance (1400 - 1500), la renaissance classique (1500 - 1520) et le maniérisme (1520 - 1600).

Le nouveau style s’impose d’abord en Italie dès le XVeme siècle. Dans le reste de l’Europe le gothique international continu de prospérer mais les grands bouleversements sociaux, politiques et scientifiques obligeront l’art à proposer de nouveaux moyens d’expression afin d’établir un langage pictural représentatif d’une époque où les mentalités et les points de vues ont radicalement évolués par rapport au moyen-âge : la prise de Constantinople en 1453 annonce le recul du pouvoir absolu du christianisme sur le monde occidental et la philosophie humaniste naissante amène peu à peu l’Homme au centre des préoccupations à la défaveur de la figure divine qui occupait jusqu’alors la place la plus importante. Cela ne signifie pas que l’homme de la renaissance s’éloigna de la foi catholique, bien au contraire, mais un changement de valeurs est incontestable dans son rapport vis à vis de Dieu.

La découverte de l’Amérique en 1492 dévoile un monde beaucoup plus vaste que ce que l’on croyait et excite la convoitise et l’ambition des monarques des grands états européens, devenus titulaires d’un pouvoir de plus en plus centralisé. Le pape n’est plus le chef spirituel auquel on vouait une allégeance aveugle mais devient un concurrent que l’on cherche à s’allier ou au contraire à soumettre. Enfin, l’invention de l’imprimerie par Gutenberg vers 1440 va diffuser le savoir jusqu’alors jalousement gardé par le clergé et surtout permettre l’essor de nouvelles idées ou de points de vus scientifiques sans que cela ne soit systématiquement soumis à l’autorité ecclésiastique. Libérés du mode de vie féodal, les européens voyagent de cours en cours, marchands et banquiers investissent des marchés à dimensions internationales. Les artistes, entraînés dans ce mouvement qu’ils servent par le prestige qu’ils apportent à leur commanditaires, se rencontrent, s’influencent, échangent, et reviennent chez eux riches de nouveaux acquis. Les plus doués se voient accorder une gloire et un statut social considérable, ce qui était impensable pour un artisant du moyen-âge.

LA PREMIERE RENAISSANCE

Dès le premier quart du siècle, la fracture avec l’ancien système est annoncée, d’abord avec l’invention de la perspective qui propose un schéma de lecture inédit puis avec la redécouverte de l’art antique que l’on cherchera à imiter et à intégrer dans l’architecture, la sculpture et la peinture. Le volume est créé en utilisant des dégradés en clair-obscur et l’ombre portée va ajouter à la mise en place des éléments au sein du décor. L'évolution de la technique permettant un mimétisme fidel du motif vient encore ajouter au réalisme de la nouvelle composition. La soif de savoir apportée par l’humanisme va faire entrer les artistes dans une compétition pour une idéalisation de la beauté en tenant compte des connaissances mathématiques, littéraires, mythologiques et scientifiques. Néanmoins, si les italiens développent un style particulier dès le début du siècle, l’influence septentrionale se fait rapidement sentir. Les marchands italiens ou Brugeois participent à la diffusion des oeuvres nordiques au sud ainsi que les voyages des maîtres flamands appelés dans les cours italiennes. Les studiolos (cabinets privés destinés à réunir des collections d’oeuvres d’art) que possèdent les grandes familles au pouvoir dans les cités-états de la péninsule favorisent également l’ascendant nordique dans la peinture italienne.

La renaissance, avec l’apparition de la perspective linéaire, va révolutionner la composition picturale et poser les bases de la représentation pour les 5 siècles à venir, jusqu’à ce qu’au XXeme siècle le cubisme et l’abstraction mettent à bas ce système et permettent à l’art d’explorer de nouveaux horizons.

Après Giotto, les artistes européens se sont posé le problème de représenter l’illusion de la profondeur et de la troisième dimension dans l'espace bidimensionnel du tableau afin de créer des images dont le rendu serait au plus proche de la vision humaine.

C’est dans ce contexte que les efforts combinés du peintre Masaccio, du sculpteur Donatello et de l’architecte Brunelleschi ont aboutis à la mise en place d’un système mathématique précis : la perspective monofocale centralisée. Dès lors la scène possède une unité de lieu, de temps et d’action. La composition gothique devint du coup inutile et l’image s’exprima à travers un nouveau langage capable de traduire le nouveau mode de pensée dans lequel l’homme, en accord avec la philosophie humaniste, se trouvait non seulement au centre de la composition grâce aux lignes de construction convergeant toutes vers un point de fuite unique mais aussi sujet central, exclusif et absolu du tableau.

L’invention de la perspective, même si l’on peut la dater avec précision de la fin de la première moitié du XVeme siècle à Florence, est le fruit d’un travail commencé un siècle plus tôt. Plusieurs systèmes ont été essayé avant l’adoption de la méthode monofocale centralisée pour les raisons décrites ci-dessus. Perspective bifocale centralisée (deux points de fuite au centre du tableau) ou latéralisée (deux points de fuite à gauche et à droite du tableau) et perspective tournante (augmentation de la taille du sujet vers le centre du tableau, basée sur la vision que l’on a dans un miroir convexe et qui produit un fort effet de mouvement) ont été étudiées au début du siècle avant d’être abandonnées en partie à cause de la difficulté de réalisation qu’elles présentaient.

La perspective atmosphérique, qui utilise le dégradé de tons colorés chauds/froids combinés à un aspect vaporeux de plus en plus prononcé vers l’arrière plan, est favorisée dans la peinture septentrionale mais aussi chez les peintres italiens à partir de la génération de Léonard de Vinci qui ont subi l’influence du mouvement flamand.

L’humanisme permet également au portrait d’apparaître, genre jusqu’alors prohibé par le pouvoir religieux pour lequel l’individu n’avait pas d’importance en soi. Il côtoie la peinture d’histoire (scènes religieuses et mythologiques) chez les grandi désireux de laisser derrière eux une trace

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