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Peut-on penser et croire une même chose?

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Par   •  29 Mars 2020  •  Dissertation  •  980 Mots (4 Pages)  •  507 Vues

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Dissertation de philosophie

        Le savant, animé par la pensée et le savoir est souvent opposé au religieux, animé par la croyance. Ce fait est illustré notamment lors des procès de Galilée qui a soutenu l’hypothèse d’une terre ronde qui s’opposait à la croyance religieuse. Durant ses procès, il était opposé à un homme d’église : le cardinal Bellarmin. C’est l’affrontement entre savoir et croyance. Il est d’abord important de définir ces notions. Selon le Larousse, le savoir est le fait « Avoir présent à l'esprit (qqch. que l'on identifie et que l'on tient pour réel) ; pouvoir affirmer l'existence de. » et la croyance est « Ce qu'on croit ; opinion professée en matière religieuse, philosophique, politique. ». Mais est-il possible de penser et de croire une même chose ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps en quoi l’on peut penser et croire une même chose puis dans un second temps qu’il est souvent très différent de penser et de croire et enfin nous avancerons l’idée que la raison, même si elle existe n’est pas atteignable par l’Homme.

        D’une part, il est possible de penser et croire une même chose. En effet Friedrich Nietzsche rappelle dans son ouvrage Le Gai Savoir que tout savoir provient d’une conviction : « Or, il s’agit de savoir si, pour que cette discipline puisse commencer, une conviction n’est pas indispensable ». Il affirme ici que chaque savoir provient à l’origine d’une conviction. Il y stipule également que la recherche du savoir ne tient qu’à une croyance, celle que la vérité importe : « Elle présuppose que la vérité importe ». Il est vrai que dans tout travail scientifique, avant de commencer une expérience qui vise à obtenir un savoir, les scientifiques émettent des hypothèses qui ne sont que des croyances. Les scientifiques eux-mêmes s’appuient donc sur de l’imagination pour aboutir à une connaissance. De plus, même si la science s’appuie sur des preuves, ces preuves sont elles-mêmes le résultat de croyances. En effet, un historien croit ses sources, un biologiste croit ce qu’il voit de ses expériences ou croit se appareils de mesure. Les preuves avancées proviennent donc elles aussi de croyances. Admettons enfin que l’on puisse qualifier certaines preuves d’irréfutables. Cela signifierait qu’il y aurait un niveau de croyance tel en un fait qu’il serait forcément véridique. Le savoir serait donc un degré plus élevé de croyance. Tous ces faits prouvent donc qu’il est possible de penser ce que l’on croit et de croire ce que l’on pense.

D’autre part, on peut dans de nombreux domaines dissocier le croire et le savoir. En effet un de ces concept s’appuie sur des preuves l’autre, sur un effet de groupe ou sur de l’imagination. En effet, Platon dans Gorgias disait qu’il pouvait y avoir une « vraie » er une « fausse » croyance car cela dépend de l’individu et de sa culture. Cependant, il disait qu’il ne peut pas y « avoir » de fausse science, auquel cas, elle serait assimilée à une forme de croyance. Il est vrai qu’une science est quelque chose que l’on peut démontrer contrairement à une croyance. Emile Chartier, dit Alain affirme dans La dépêche de Rouen et de Normandie que « penser n’est pas croire ». Il dénigre les idées et croyances des gens qui sont selon lui « prêts à mordre ». Au contraire, il valorise que les scientifiques qui s’appuient sur des raisonnements rationnels : « Le voilà qui définit qui calcule, le voilà qui démonte et remonte son gaz parfait ». Il affirme aussi : « penser, c’est inventer sans croire ». Cela signifie qu’il est possible de penser et de prouver un savoir sans recourir à une croyance. Lorsque Claude Bernard, un biologiste important, affirme dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale (1865) que s’il a réussi à découvrir certains faits, c’est parce qu’il a « refusé de croire ». On peut donc dire ici que dans certains cas, allier savoir et croyance n’est pas possible.

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