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Sujet : La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation

Dissertation : Sujet : La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2014  •  1 406 Mots (6 Pages)  •  1 791 Vues

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SUJET TYPE EAF

2nde 10

Objet d’étude : La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation

Textes :

Texte A - Victor Hugo, Melancholia, Les Contemplations, 1856.

Texte B - Victor Hugo, Les Misérables, 1862.

Texte C - Victor Hugo, Les Misérables, 1862.

 

Texte A - Victor Hugo, Melancholia, Les Contemplations, 1856.

Écoutez. Une femme au profil décharné,

Maigre, blême, portant un enfant étonné,

Est là qui se lamente au milieu de la rue.

La foule, pour l'entendre, autour d'elle se rue.

Elle accuse quelqu'un, une autre femme, ou bien

Son mari. Ses enfants ont faim. Elle n'a rien;

Pas d'argent; pas de pain; à peine un lit de paille.

L'homme est au cabaret pendant qu'elle travaille.

Elle pleure, et s'en va. Quand ce spectre a passé,

O penseurs, au milieu de ce groupe amassé,

Qui vient de voir le fond d'un cœur qui se déchire,

Qu'entendez-vous toujours ? Un long éclat de rire.

Cette fille au doux front a cru peut-être, un jour,

Avoir droit au bonheur, à la joie, à l'amour.

Mais elle est seule, elle est sans parents, pauvre fille !

Seule ! - n'importe ! elle a du courage, une aiguille !

Elle travaille, et peut gagner dans son réduit,

En travaillant le jour, en travaillant la nuit,

Un peu de pain, un gîte, une jupe de toile.

Le soir, elle regarde en rêvant quelque étoile,

Et chante au bord du toit tant que dure l'été.

Mais l'hiver vient. Il fait bien froid, en vérité,

Dans ce logis mal clos tout en haut de la rampe;

Les jours sont courts, il faut allumer une lampe;

L'huile est chère, le bois est cher, le pain est cher.

O jeunesse ! printemps ! aube ! en proie à l'hiver !

La faim passe bientôt sa griffe sous la porte,

Décroche un vieux manteau, saisit la montre, emporte

Les meubles, prend enfin quelque humble bague d'or;

Tout est vendu ! L'enfant travaille et lutte encor;

Elle est honnête; mais elle a, quand elle veille,

La misère, démon, qui lui parle à l'oreille.

L'ouvrage manque, hélas ! cela se voit souvent.

Que devenir ? Un jour, ô jour sombre ! elle vend

La pauvre croix d'honneur de son vieux père, et pleure;

Elle tousse, elle a froid. Il faut donc qu'elle meure !

A dix-sept ans ! grand Dieu ! mais que faire ?... - Voilà

Ce qui fait qu'un matin la douce fille alla

Droit au gouffre, et qu'enfin, à présent, ce qui monte

A son front, ce n'est plus la pudeur, c'est la honte.

Hélas, et maintenant, deuil et pleurs éternels !

 

Texte B - Victor Hugo, Les Misérables, 1862.

[Fantine, la mère de la petite Cosette, a été renvoyée de la fabrique de M. Madeleine le jour où, à la suite d'une dénonciation, on a découvert qu'elle avait un enfant sans être mariée. (On a appris dans les premiers chapitres que son amant l’a abandonnée enceinte). Or elle doit subvenir aux frais de pension de sa fille, que les Thénardier augmentent sans cesse pour des raisons mensongères. Fantine a ainsi été réduite à vendre ses cheveux, puis ses dents.]

 Fantine jeta son miroir par la fenêtre. Depuis longtemps elle avait quitté sa cellule du second pour une mansarde fermée d'un loquet sous le toit; un de ces galetas dont le plafond fait angle avec le plancher et vous heurte à chaque instant la tête. Le pauvre ne peut aller au fond de sa chambre comme au fond de sa destinée qu'en se courbant de plus en plus. Elle n'avait plus de lit, il lui restait une loque qu'elle appelait sa couverture, un matelas à terre et une chaise dépaillée. Un petit rosier qu'elle avait s'était desséché dans un coin, oublié. Dans l'autre coin, il y avait un pot à beurre à mettre l'eau, qui gelait l'hiver,

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