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Jacques Prévert, « Barbara », Paroles, 1946

Commentaire de texte : Jacques Prévert, « Barbara », Paroles, 1946. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 092 Mots (5 Pages)  •  1 347 Vues

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LA n°15 : Jacques Prévert, « Barbara », Paroles, 1946

Né en 1900, Jacques Prévert fut un poète et scénariste français. Les critiques de son époque lui reprochaient souvent la simplicité de sa poésie. De nos jours, il est considéré comme un des plus grands poètes français du XXème siècle.  Son recueil Paroles publié en 1946 fut un succès et il devint populaire par ses jeux de mots et son vocabulaire familier. Son poème intitulé « Barbara » est extrait de ce recueil. Nous nous demanderons en quoi Prévert dénonce-t-il la violence des bombardements à travers un souvenir heureux? Nous nous concentrerons tout d’abord sur l’amour évoqué dans le poème pour ensuite parler du souvenir heureux et enfin de la dénonciation de la guerre.

1°/ Un poème d’amour

a) Situation d’énonciation

À première lecture, Prévert fait comprendre au lecteur qu’il s’agit d’un poème d’amour. En effet dès le premier vers, le poète apostrophe une femme appelée Barbara en utilisant l’impératif avec « rappelle-toi Barbara ». Il utilise la seconde personne du singulier qui traduit une intimité avec la destinataire. La phrase « rappelle-toi Barbara » est répété en anaphore en accentuant le roll de la femme. Nous pouvons faire référence à la tradition poétique où les poètes dédiaient leur art à leur bien aimé.

b) Description de Barbara

Pour la description de Barbara l’auteur emploi une accumulation d’adjectifs mélioratifs « souriante » (v.3), « Épanouie, ravie, ruisselante » (v. 4, 21) pour décrire comment elle marchait lorsque l’homme l’a vu pour la première fois. Cette accumulation d’adjectifs permet Barbara d’exprimer l’amour, la joie et sa jeunesse. Car, la plupart du temps, au moment de la jeunesse nous sommes joyeux; et au fur et à mesure qu’on vieillisse cette joie se perd.

c) La place du poète

Face à l’allégorie que représente Barbara, le poète a une place dans ce poème. La répétition du verbe aimer aux vers 25 et 27 « j’aime », « s’aiment », et la présence du champ lexical de l’amour font comprendre que Prévert est amoureux de l’amour. Il chantre d’amour dès le début du poème, lorsqu’il raconte le rendez-vous de Barbara avec un homme. Il prend donc la place d’un spectateur face à cette scène.

Une scène qui est en elle-même un événement passé accompagné d’un souvenir heureux.

2°/ Un souvenir heureux

a) Le poète se remémore une scène passée...

Le poète se remémore une scène passée. La présence de l’imparfait se fait remarquer tout au long du poème: « Il pleuvait » (v.2), « je souriais » (v.10); tout comme l’anaphore « Rappelle-toi » qui se répète plusieurs fois dans le poème (v.1, 6, 11, 14, 15, 23, 29), cela montre que le poète se réfère à une scène passée. Ensuite, le Prévert emploi le complément circonstanciel de lieu « ce jour-là » deux fois (v.2,15) ce qui montre que l’auteur se rappelle, en fait, une scène passée à laquelle il a assisté.

b) Une scène vivante et réaliste

De plus, le poète utilise de références précises de lieu, des toponymes: « Brest » (v. 2, 7), « Rue de Siam » (v.8), « le bateau d’Ouessant » (v.36), pour évoquer une scène vivante et réaliste avec la rencontre de deux personnages. Barbara retrouve, en

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