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Dissertation Ruy Blas

Dissertation : Dissertation Ruy Blas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2020  •  Dissertation  •  902 Mots (4 Pages)  •  1 319 Vues

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Le romantisme apparaît au XIXe siècle en réaction à la rigidité du rationalisme et du classicisme des siècles précédents. En effet, ce courant littéraire laisse place à la sensibilité et la passion des artistes, des caractéristiques reflétées dans les personnages des œuvres de l’époque. Ruy Blas, un drame romantique écrit par Victor Hugo en 1838, met en lumière Ruy Blas, un laquais ayant réussi à gravir les échelons et à entretenir une liaison amoureuse avec la reine d’Espagne, entraînant celle-ci tout droit dans le piège de Don Salluste, un noble. Dans la première scène de l’acte V, Hugo met particulièrement l’accent sur l’émotivité du héros ainsi que le gouffre social et comportemental séparant les personnages.

Le romantisme hugolien est tout d’abord exploité dans cette scène par l'émotivité excessive de Ruy Blas liée à l’impossibilité de poursuivre son histoire d’amour avec la reine. En effet, cette situation insoluble cause une profonde douleur intérieure chez le protagoniste. Ce sentiment est fortement associé au mal du siècle des romantiques. Un euphémisme illustre cette souffrance dans le texte : « J’ai mal dans la tête. » (v.36) En atténuant la douleur traversée par Ruy Blas, Hugo transmet le message que le héros est dans une telle affliction et une telle confusion qu’il ne peut pas la décrire exhaustivement. Le protagoniste, «victime» de Don Salluste, est tellement ahuri par la cruauté du noble qu’il se met à adopter un langage simple. Ensuite, l’omniprésence des points d’exclamations ponctuant les vers saccadés prononcés par Ruy Blas (« Je souffre! -elle m’aimait! / Je ne la verrai plus! » [v. 38-40]) accentue l’intensité de son sentiment désespoir, qui se traduit en une forte douleur. Conséquemment, Ruy Blas désir mettre un frein à cette souffrance en mettant fin à sa vie. Cette volonté noble et chargée d’émotion s’inscrit tout d’abord dans le texte par une répétition du verbe « mourir » conjugué à l’impératif : « Oui, meurs maintenant, lâche! / Meurs comme on doit mourir quand on expie un crime! / Meurs dans cette maison, vil, misérable et seul! » (v.17-19). Cette répétition accompagnée d’une accumulation d’adjectifs péjoratifs marque le sens d’obligation que Ruy Blas a envers la reine ainsi que son sentiment de dégoût envers lui-même. En effet, le mensonge qu’il amené compromet maintenant l’honneur de la reine, sa bien-aimée. Ruy Blas se doit donc de mourir pour payer son « crime ». De surcroît, une métaphore entre sa mort et une chute (« Ma chute est sans remède. » [v.29]) indique que celui-ci ne s’apprête pas seulement à quitter son amour, mais aussi à retomber à son état de laquais. En gros, l’émotivité excessive de Ruy Blas, une caractéristique importante des personnages romantiques, est traduite dans le texte par une profonde affliction et une obsession immodérée avec la mort.

Conjointement aux émotions débordantes de Ruy Blas, le romantisme typiquement hugolien est également dénoté dans l’extrait par la présence de dualités que Hugo utilise pour décrire le caractère des personnages. Cela se traduit dans le texte par le contraste entre le caractère divin accordé à la reine et le caractère maléfique lié à Don Salluste. En effet, comme l’illustre l’antithèse opposant les intentions que Ruy Blas a pour ces

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