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Immigration dans le sport

Dissertation : Immigration dans le sport. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  14 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 603 Mots (7 Pages)  •  1 772 Vues

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Quels sont les déterminants des représentations associées au sportif immigré ?

Le sport a souvent été présenté comme un puissant ciment ou du moins comme un modèle d'intégration pour des populations issues des immigrations. L’immigration c’est le fait de quitter son pays de naissance ou d’origine pour s’installer de façon durable, voire définitive dans un autre pays.

Pour le Ministère des Affaires étrangères « les jeunes issus de l’immigration trouvent dans le sport un encadrement, une hygiène de vie et des règles, une identification avec un quartier ou une cité. Ils peuvent également y rencontrer la réussite, et il y a de plus en plus de jeunes issus de l’immigration parmi les sportifs professionnels ». On peut tout de suite nuancer cette citation car même s’il y a de plus en plus de jeunes issus de l’immigration parmi les sportifs professionnels, c’est encore très peu ceux qui atteignent vraiment le très haut niveau. En effet, cela dépend de l’âge d’arrivée en France, des qualités physique et techniques dans le sport ou encore du lieu d’immigration.  Si un individu habite dans en campagne, ce ne sera pas la même chose que s’il se retrouve dans une autre grande ville.

De plus ce discours est largement conforté par les sondages d’opinion et les images de sportifs de haut niveau issus de l’immigration qui sont de plus en plus présents à la télévision. Si l’on s’en tient à des sportifs vedettes, on pourrait conclure à l’efficacité du rôle « assimilateur » du sport qui nous montrent qu’à la différence de la culture, de l’économie ou de la politique, le sport semble fonctionner comme un ascenseur social. Mais cette réussite ne masque-t-elle pas une autre réalité : les discriminations vécues sur les terrains par de jeunes footballeurs ou encore les sévères désillusions de nombres d’aspirants-sportifs professionnels issus de l’immigration ?

On constate alors qu’il y a des déterminants des représentations associées au sportif immigré.

Dans un premier temps, nous allons montrer les représentations associées au sportif immigré. Dans un second temps, les freins de l’immigration avec l’aspect politique et l’aspect sportif.

  1. Tout d’abord, sans parler du sport, l’immigration c’est quitter son pays pour plusieurs raisons comme fuir la guerre par exemple. Mais on peut aussi noter le fait de vouloir changer de vie, comme le fait de trouver un travail mieux rémunéré et qui demande moins de contrainte physique comme on peut le voir dans certains pays sous développé ou émergent où les individus travail 12h par jours pour un salaire très faible et où ils n’ont aucun droit. L’immigration peut encore d’être d’ordre politique, climatique ou juste le fait de vouloir changer d’horizon. Dès les années 1950 aux années 1970, la France encourage une immigration économique car ses besoins en main-d’œuvre sont alors importants. Cependant à partir de 1974, la crise pousse l’État à instaurer un contrôle des entrées sur le territoire. En 2006 la loi de « L’immigration « choisie ». Cette loi consiste à ne laisser entrer que les migrants considérés comme nécessaires à l’économie du pays. En France, on compte 7,3 millions d’immigrés et de descendant d’immigré selon une étude de l’INSEE. A titre d’exemple, dans football et immigration de Stéphane Baud il est dit que dans les années 60, 28% des joueurs de ligue 1 provenaient des centres industriels du Nord-Pas-de-Calais et de Lorraine. En 1984-1985 ces régions ne fournissent plus que 16% de l’effectif total. Les vagues d’immigrants qui sont arrivés en France à partir des années 1960 se sont dirigées vers les nouveaux lieux de concentration vers les ZUP et des grandes banlieues. Ces conditions nouvelles deviennent plus favorables émergence une élite sportive issue d’immigration, notamment dans les années à venir.
  2. Ensuite, la médiatisation du sport de haut niveau a certainement donné corps à cette croyance. Lorsque l’équipe de France de football a gagné la Coupe du monde en 1998 puis le Championnat d’Europe en 2000, de nombreux journalistes se sont écriés « l’Equipe de France de football, c’est l’histoire en raccourci d’un siècle d’immigration ». En 1998, la victoire de l'équipe aux tonalités " black-blanc-beur " lors de la Coupe du monde, semble convaincre la France entière du mythe de la réussite du « métissage par le football » et redonner toute sa force au modèle français d'intégration. L’idée du sport intégrateur atteste d’une efficacité symbolique car elle se fonde sur des figures de la réussite comme Zinedine Zidane. En effet, depuis les années 60/70, le sport a beaucoup recruté chez les enfants d’immigrés et d’outre-mer. Ils sont décrits comme pouvant réussir grâce au sport mais restent vus comme des rebelles et des indomptables, et ce, même s’ils remportent des compétitions. C’est généralement eux que les journalistes observent à la loupe pour voir s’ils chantent « La Marseillaise » avant les matchs. On voit une certaine exigence de perfection qui leur sont posés et à la moindre erreur ils seront brimés et pointé du doigt par les médias. Stéphane BEAUD dans « l’immigration dans le football », dit que pour réussir il faut y avoir la volonté de s’en sortir, dans son livre Stéphane Baud s’appuie sur l’exemple de Luis Fernandez, issu de l’immigration espagnole qui arrive en France dans les années 1960, élevé dans la ZUP des Minguettes, c’est le pur produit des banlieues populaires.

Enfin, on retrouve certains préjugés qui englobent les sportifs immigrés. Ces préjugés sont pour la plupart du temps négatif. Dans les croyances, le sportif noir est vu comme plus athlétique, doté d’une capacité physique supérieure au sportif blanc. Cette croyance persiste, comme on le voit dans des débats récurrents. Par exemple, dans un sondage réalisé en 2010 pour la Fondation Thuram, à la question « Selon vous, quelles sont les qualités spécifiques des personnes de couleur noire ? », 22 % des Français ont répondu « les qualités physiques et athlétiques. ». Progressivement les français admettent que les noirs son supérieur aux blancs sur le plan sportif mais cela sous-entend que la supériorité physique des noirs entraîne une infériorité intellectuelle. Dans l’article de Manuel Schotte, il y explique que ces représentations sur les coureurs africains sont largement fantasmées de, notamment avec l’idée que se fait un grand nombre d’individus que les enfants africains iraient tous à l’école en courant, développant ainsi des qualités d’endurance exceptionnelles. Donc finalement, la situation des populations dans lesquelles se recrutent les athlètes n’a donc pas grand-chose à voir avec leurs qualités athlétiques. Ce qui nous permet d’enchaîner sur la deuxième partie, qui est les freins pour l’immigrations sportive.

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