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Introduction à la sociologie

Commentaire de texte : Introduction à la sociologie. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 533 Mots (7 Pages)  •  163 Vues

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        La sociologie, bien qu’initialement née en Europe, va connaître son plus grand envol institutionnel aux Etats-Unis dès la première moitié du XXe siècle, dû à l’immigration de grands intellectuels qui fuient les guerres et le totalitarisme grandissant ; devenant ainsi les nouveaux leaders mondiaux de la sociologue, à travers de nouvelles école de pensée, telle que l’école de Chicago.
Ici, nous nous intéresserons à un auteur particulier, Nels Anderson. Celui-ci est né en 1889 à Chicago, et va durant sa jeunesse, vivre une vie de pauvreté et de nomade, par les différents déplacements de son père, immigré suédois, qui fait le tour du pays à la recherche de petits boulots, souvent dans des transports précaires comme des wagons de train de marchandise. En réalité, Anderson expérimente ainsi dès les premières années de sa vie, ce que l’on peut appeler un mode de vie hobo, et le gardera encore pendant un certain temps. En 1921, donc à 32 ans, il commence ses études en sociologie à l’Université de Chicago, en compagnie des professeurs Robert E. Park et Ernest Burgess, et fera du hobo, son sujet de mémoire de master, en publiant son premier ouvrage
 Le Hobo, la sociologie du sans abri en 1923, qui aura d’ailleurs un impact important à l’école de Chicago, étant sa première monographie, mais aussi par l’apport d’une nouvelle méthode de recherche sociologique.
Cette école est un courant de pensée sociologique américain, composé des professeurs et étudiants de l’Université de Chicago, et qui va surtout se centrer sur la sociologie urbaine et les problématiques de la ville du même nom, jugée comme un « laboratoire social », par son contexte de croissance, son hétérogénéité sociale et culturelle, etc.
Cette nouvelle méthode de recherche est appelée « observation participante », et est inédite, dans le sens où l’idéal de neutralité du scientifique qui est en retrait du sujet étudié, et ici remplacé par une participation du chercheur dans l’observation, ce qui peut entrainer une certaine subjectivité.
Pour en revenir à Anderson, celui-ci va donc étudier un sujet où il a été lui-même immergé, à savoir le mode de vie hobo, afin de pouvoir améliorer la compréhension du grand public, sur ce sujet de société.
Le hobo est une figure de l’imaginaire populaire américain, désignant un travailleur sans domicile qui sillonne le pays à la recherche de petits boulots par des moyens de transport précaires. Il est une conséquence des changements profonds qui affectent la société américaine du début du XXe siècle, toutefois cela semble être plus qu’une condition mais un véritable mode de vie embrassé par les concernés.
Ainsi, nous essayerons de voir en quoi le hobo se différencie par des caractéristiques propres, du sans abri ; en nous intéressant dans un premier temps aux comportements des hobos, et dans un second temps à leurs culture et organisations.



        Tout d’abord, les hobos ont un comportement particulier, et leur réaction face au sous-emploi va être différente selon le type de personnes
        En effet, les hobos sont des sans-abris, mais ils se démarquent par leur caractère nomade, voyageant de ville en ville selon la disponibilité des emplois. Toutefois ce n’est pas vraiment la recherche d’emploi qui semble guider leurs voyages en premier lieu.
A Chicago, on compte 30000 sans abris en période de prospérité, comme en été ; et 75000 en période de récession ou l’hiver. On remarque donc que la majorité sont passagers, ils semblent rester un moment, c’est-à-dire environ un mois lorsque les temps sont difficiles, et moins longtemps lorsqu’il y a du travail, à peu près une semaine.
A Chicago, les hobos vont chercher du travail dans la West Madison Street, autrement appelé le « marché aux esclaves », c’est là que se trouve la plupart des agences de placement, avec qui les hobos vont chercher un emploi temporaire loin de Chicago.
Ainsi, ils semblent être plus intéressés par le voyage que par le travail, mais affectionnent particulièrement les villes car c’est le lieu de rencontre entre les hommes cherchant du travail, et les travails cherchant des hommes, et notamment Chicago, car c’est à l’époque la grande ville la moins chère, et car elle propose une variété d’offres d’emplois et un éventail large d’embarquements, étant le plus grand centre ferroviaire des Etats-Unis.
Lorsque son petit boulot est terminé, le Hobo va en chercher un autre dans une autre ville, et la fin des activités saisonnières ramène les Hobos en ville pour s’abriter pendant l’hiver.
Cette partie de la population hobo est majoritairement composé de jeunes hommes célibataires, ayant un esprit de bohème et d’aventurier.

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