Présentation dans l'encyclopédie
Analyse sectorielle : Présentation dans l'encyclopédie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 30 Octobre 2013 • Analyse sectorielle • 1 053 Mots (5 Pages) • 829 Vues
Exposée sur l'Encyclopédie
Introduction:L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers est une encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772sous la direction de Diderot et D’Alembert.
Il s’agit d’un ouvrage majeur du xviiie siècle. D’abord parce qu’elle est la première encyclopédie française. Ensuite, par la synthèse des connaissances du temps qu’elle contient, elle représente un travail rédactionnel et éditorial considérable pour l’époque. Enfin, au-delà des savoirs qu’elle compile, le travail qu’elle représente et les finalités dont la chargent ses auteurs deviennent un symbole de l’œuvre desLumières, une arme politique et, à ce titre, l’objet de nombreux rapports de force entre les éditeurs, les rédacteurs, le pouvoir séculier et ecclésiastique.
Avec 72 000 articles écrits par plus de 140 auteurs, l' Encyclopédie a été une oeuvre de référence pour les arts et la science, mais aussi une vraie "machine de guerre" au service des
idées des Lumières. Son succès est considérable pour l’époque : 25 000 exemplaires sont vendus entre 1751 et 1782. A travers l 'essai de classifier la connaissance humaine et de l'ouvrir à tous les lecteurs, l' Encyclopédie devient l' expression de l'un des plus importants développements intellectuels et sociaux de son temps.
"Le but d'une encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la
terre; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été inutiles pour les siècles qui succèderont; que nos neveux devenant plus instruits, deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux; et que nous ne mourions pas sans avoir bien
mérité du genre humain". (Diderot)
L'ouvrage, prévu pour constituer dix volumes, atteindra, à son achèvement, 28 volumes - 17 de discours et 11 de planches - et aura demandé plus de 25 ans de travail. Ce n'est pas un savoir paisible que celui qu'offre l'Encyclopédie : le caractère d'un bon dictionnaire, disait Diderot, "est de changer la façon commune de penser", et ces majestueux in-folio sont, de fait, traversés par les combats politiques, religieux, scientifiques du temps (lisons, p.e., DROIT NATUREL, INTOLÉRANCE de Diderot, COLLEGE, ELÉMENS DES
SCIENCES de d'Alembert, INOCULATION de Tronchin).
Les innovations de l'Encyclopédie par rapport aux autres grands Dictionnaires universels de son temps, comme celui de Trévoux, dont elle fut à la fois la critique et le dépassement, se marquent essentiellement sur quatre plans :
o Entreprise collective, elle fait appel aux savants spécialisés, donc aux savoirs
vivants et non plus seulement aux compilations livresques : d'Alembert s'occupe de la partie Mathématiques; Daubenton contribue à l'Histoire naturelle, Bordeu, Tronchin, à la Médecine,
Rousseau à la Musique, Dumarsais à la Grammaire générale, etc.; parmi ces "talents épars",
on trouve aussi Voltaire, Turgot, Jaucourt, d'Holbach, Quesnay, tant d'autres, sans oublier les anonymes, artisans ou artistes : plus de 150 collaborateurs, issus pour la plupart de la bourgeoisie d'Ancien Régime, techniciens, praticiens, liés à l'activité productive du temps. o Elle est un dictionnaire, certes, mais raisonné. Le "système figuré des connaissances humaines", l' "arbre encyclopédique", renouvelé de celui du Chancelier Bacon, fonde l'entendement sur les trois facultés que sont Mémoire, Raison et Imagination, aux multiples ramifications : chaque article est, en principe, accompagné de la "branche" de savoir dont il relève, permettant ainsi d'obvier à l'arbitraire de l'ordre alphabétique par une lisibilité transversale renforcée par le système des renvois entre articles.
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