De la dérive des continents à l’expansion océanique

Comment les nouvelles données permettent-elles de réactualiser l’idée de la mobilité des continents ?

I – Hypothèse d’une expansion océanique

Le flux de chaleur (flux géothermique) mesuré en surface est une manifestation de la dissipation de l’énergie interne. C’est surtout au niveau des dorsales qu’un maximum d’énergie interne est libérée.

Au début des années 1960, les découvertes de la topographie océanique (reliefs) et des variations du flux thermique permettent d’imaginer la création d’une croûte océanique par apport de matériau remontant à l’axe des dorsales. C’est ce que l’on appelle une expansion océanique par accrétion de matériau. Cette accrétion est la conséquence d’une convection profonde.

II- Le paléomagnétisme conforte l’hypothèse de l’expansion océanique

Lors du refroidissement, les basaltes acquièrent une aimantation (en dessous du point de curie 580°C avec les cristaux de magnétite) qui est à l’origine d’un champ magnétique de même direction et de même sens que le champ magnétique terrestre.

Au début du XX siècle, l’étude du champ magnétique enregistré dans les basaltes d’âges variés prouve que le champ magnétique terrestre s’est inversé au cours des temps géologiques.

Les bandes d’anomalies magnétiques symétriques par rapport à l’axe des dorsales océaniques et de plus en plus anciennes lorsque l’on s’éloigne de l’axe démontrent un phénomène d’accrétion océanique.

On peut ainsi évaluer la vitesse d’accrétion qui change selon la localisation de la dorsale et le temps.

III – Disparition de la lithosphère océanique

Les géologues savent que les foyers sismiques au niveau des fosses océaniques sont localisés selon un plan incliné.

Dans les années 1960, on constate que la vitesse des ondes sismiques se propage plus rapidement le long de ce plan. C’est un panneau froid et rigide qui s’enfonce dans le manteau. Ce panneau, constitué de la croûte océanique et de la partie supérieure du manteau est la lithosphère. La limite inférieure de la lithosphère correspond en général à l’isotherme 1300°C.

Au niveau des fosses océaniques, la lithosphère s’enfonce dans un manteau plus chaud et plus déformable : l’asthénosphère. Ce phénomène est appelé subduction.

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