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Introduction à l'anthropologie

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Par   •  24 Janvier 2019  •  Cours  •  7 168 Mots (29 Pages)  •  1 115 Vues

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ANTHROPOLOGIE

  • CHRONOLOGIE DES DIFFERENTS COURANTS :

  • Evolutionnisme : 18 -19eme siècle
  • Diffusionnisme : 19eme siècle
  • Fonctionnalisme : Moitié 20eme siècle
  • Culturalisme : Années 40-50
  • Structuralisme : Années 60-70

Il faut avant tout différencier l’ethnologie de l’anthropologie.

L’ethnologie vient d’ethnos qui signifie l’étude de petits groupes humains.

L’anthropologie qui vient d’anthrôpos signifie l’étude de l’homme en général.

Mais l’ethnologie et l’anthropologie sont complémentaires, on commence toujours par faire de l’ethnologie. On s’intéresse au fonctionnement culturel, au fonctionnement des petits groupes, les principes d’organisation, les valeurs de la vie commune, aux relations entre les individus ainsi qu’aux rôles de chacun dans le groupe. L’anthropologie consiste à comparer l’ensemble de ces études pour définir ce qui est commun à l’être humain, ce qui est universel à l’homme.

  • CONTEXTUALISATION

Comment l’ethnologie est-elle apparue ?

L’ethnologie est apparue quand on a découvert les premiers rapports à l’altérité, à l’autre.

Et cette première rencontre avec l’autre est apparue en 1492 avec la découverte de l’Amérique par les Espagnols. La rencontre d’une population occidentale en avance technologiquement sur les autres populations avec une population dite « indigène ». Les Espagnols avaient pour but les ressources de cette terre mais aussi convertir cette population. Ils voulaient savoir si les indigènes avaient une âme.

Ce qui amena deux théologiens à débattre. Plus connu sous le nom de la controverse de Valladolid. Ces deux théologiens sont le dominicain Bartolomé de Las Casas et le théologien Juan Ginés de Sepúlveda. Ce débat avait pour but de définir officiellement la légitimité ou l'illégitimité de l'esclavage des peuples amérindiens. Le théologien Juan Ginés de Sepùlveda était pour une colonisation violente des indigènes car selon lui ils n’avaient pas d’âme. Alors que Bartolomé de Las Casas lui affirmait qu’une société est une donnée de la nature, toutes les sociétés sont d'égale dignité : une société de païens n'est pas moins légitime qu'une société chrétienne et que l’on n'a pas le droit de convertir de force, la propagation de la foi doit se faire de manière évangélique.

Ce débat a donc mené à la création de l’ethnologie, la première enquête a eu lieu.

L’ethnologie fut aussi utilisée au 19eme siècle lorsque les populations occidentales voulaient s’expandre, l’ethnologie avait pour but de mieux comprendre la société tribale pour mieux la convertir. Il existe aussi une ethnologie locale comme par exemple en France avec les Bretons. Cette ethnologie sert à mener une colonisation intérieure c’est-à-dire unifier l’état français.

De nos jours l’ethnologie est un regard porté sur l’autre, on se questionne sur la nature humaine, les ressemblances et les différences entre individus. Elle permet de modifier les préjugés ainsi que les regards que l’on a sur soi et les autres.

Il existe deux types de préjugées :

  • L’idéalisation

C’est-à-dire que tout ce qui vient de l’extérieur est magnifique. Comme par exemple l’orientalisme, ce sont les auteurs qui pensent que l’Orient est le summum de l’être humain.

  • La diabolisation

C’est tout l’inverse. C’est tout ce qui vient de l’extérieur est terrible. Comme par exemple : les indigènes sont tous des cannibales.

Ces types de préjugées sont essentiellement basé sur l’ethnocentrisme, c’est à dire celui qui juge une société différente la juge en fonction de sa société et sa culture. Il n’essaie pas de comprendre ni de se mettre dans la peau d’un individu de cette société.

Le but de l’ethnologie est de réduire les différences voir de les faire disparaitre. Cette discipline a évolué de manière très critique depuis 1945 avec notamment le développement du Musée de l’Homme, c’est ici que va naitre l’ethnologie en France. Avec ce musée, les cultures locales ne sont pas considérées comme du folklore mais comme un objet d’étude.

  • METHODES DE L’ANTHROPOLOGIE

L’anthropologie fonctionne avec des questionnaires ou encore des rapports de voyage. Les anthropologues sont des professionnels de l’enquête de terrain qui maitrise plusieurs dimensions comme l’histoire, la géographie ou encore l’économie.

L’anthropologie est discipline basée sur la description. Les anthropologues étudient plusieurs points comme :

  • L’organisation sociale et politique
  • L’organisation géographique et technique
  • L’organisation des croyances et des religions
  • L’organisation symbolique

Mais elle est aussi basée sur l’observation participante. L’anthropologue va faire un recueil systématique des données sociales avec une observation de plusieurs mois ou plusieurs années. Comme par exemple Lévi-Strauss.

Cette description comporte de l’interprétation et de l’analyse. L’anthropologue doit se situer entre idéalisation et diabolisation. Les mécanismes (système, structure et processus) sont les choses les plus importantes à analyser. Ensuite il faut procéder à une analyse comparative qui permet de dégager des lignes directrices, des tendances pour l’ensemble de l’humanité, comme par exemple la prohibition de l’inceste.

  • NOTION DE CULTURE

Définition : « La culture est un ensemble complexe qui peut contenir les mœurs, les coutumes, les traditions, les savoirs, les croyances. Tous les groupes humains ont une culture propre. La culture est transmise et acquise, elle n’est pas donnée à la naissance. Elle pourrait être une forme d’adaptation au milieu naturel. Mais le milieu naturel ne préfigure pas la culture. Chaque culture est une manière singulière de donner sens au monde.

Les cultures ne sont pas des entités stables, elles sont toujours en évolution dynamiques, elles ne se reproduisent jamais à l’identique. La culture est souvent inconsciente car elle est intériorisée par les individus. La culture est collective, sa structure se révèle par l’échange, les rites, les cérémonies, les fêtes, le langage et des gestes. Mais surtout dans un partage de normes comportementales et d’interprétation.

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