Raffinage

Contexte :

Les grandes compagnies ont souffert du bas prix du pétrole ou de sa volatilité dans les années 90, entrai¬nant des marges de manoeuvres étroites en termes d’investissement du fait de marges très faibles sur les activités de raffinage (Nathalie Alazard, IFP).

De ce fait, les investissements réalisés sur les unités de raffinage au niveau européen pendant 30 ans ont été faits sur ce qui était nécessaire c’est-à-dire dans le cadre des mises aux normes environnementales, mais peu pour modifier en profondeur les capacités de raf¬finage.

Le déséquilibre était résolu jusqu’à la crise par :

• l’exportation d’essence vers les Etats-Unis et de fiouls lourds vers l’Asie

• l’importation de distillats moyens en provenance de Russie

Conséquences de la crise et de l’importation des usa :

- une surcapacité d’essence de l’UE qui affecte les marges de raffinage.

- Une baisse du taux d’utilisation de la capacité d’utili¬sation des raffineries

Du point de vue de la configuration du raffinage, l’Eu¬rope a structurellement besoin de :

- moins de capacité de craquage catalytique (essence) ;

- plus d’hydrocraquage et d’hydrotraitement de l’hy¬drogène à haute pression (diesel) ;

- davantage de traitement du fonds de baril, à terme.

Ces besoins impliquent des investissements considé¬rables que les pétroliers examinent avec beaucoup de prudence en raison d’une courbe de demande glo¬bale qui demeure stable en Europe.

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