En quoi l’économie sucrière portugaise contribue-t-elle à la mondialisation économique ?

Alors que le monde musulman continue de s’étendre sur le pourtour Sud et Ouest de la Méditerranée, les états latins fortement opposés à l’influence grandissante de l’empire ottoman, cherchent de nouvelles routes commerciales menant vers l’Inde mais contournant la mer méditerranéenne. Le roi du Portugal envisage alors de passer par l’océan Atlantique. Rapidement, les colons portugais, établissent des comptoirs le long des côtes africaines, autour de l’océan Indien mais aussi dans l’arrière-pays brésilien. Commence alors une véritable exploitation des terres conquises dans le but de produire du sucre, menée au moyen de transactions entre les trois continents connus des contemporains de l’époque; ce sont là les débuts de la première mondialisation économique. En moins d’un siècle, plus de 200000 d’africains sont déportés et réduits en esclavage, dans les plantations sucrières portugaises.

En quoi l’économie sucrière portugaise contribue-t-elle à la mondialisation économique ?

Pour le comprendre, il nous faut, dans un premier temps, nous interroger sur la façon dont se fonde et s’organise l’économie sucrière et la traite qui en découle, puis dans un second temps, nous étudierons comment est-ce que celle-ci conduit à un phénomène d’interdépandance économique intercontinental : la première mondialisation.

Les portugais ont devellopé l’exploitation et la production de la canne à sucre, une plante intitiallement originaire d’Asie du Sud-Est, dans des plantations, dès la fin du Moyen- ge, dans les îles atlantiques (Madère, Açores, Iles du Cap-Vert et Sao Tomé).

Durant la seconde moitié du XVe siècle, les Portugais arrivent à Sao Tomé, une île inhabitée au large de l’Afrique.

Celle-ci est pourvue d’un climat tropical, propice à la culture de la canne à sucre; l’attrait pour le sucre est tellement important à l’époque qu’il en devient progressivement un véritable enjeu économique.

Heureux, de leur trouvaille, les Portugais décident donc d’y installer une colonie.

Très vite, devant l’insuffissance de la main d'œuvre dont ils disposent, ils se tournent vers les peuples africains du continent afin qu’ils leur fournissent de la main d'œuvre esclave.

Le fort Saint-Georges de la Mine, fondé en 1482, dans l’actuel Ghana est d’ailleurs considéré comme un point de départ de la traite des esclaves.

Initialement achetés auprès d’esclavagistes majoritairement arabes pour travailler sur les différentes îles atlantiques sous domination portugaise, la découverte officielle du territoire de l’actuel Brésil, par l’explorateur Pedro Álvares Cabral le 22 avril 1500, marque le début d’un essor conséquent de l’économie sucrière portugaise et par ricochet de la traite atlantique.

En effet, le continent américain, dont les climats variés permettent également la culture de la canne à sucre, dispose en outre de territoires plus vastes que la petite île de Säo Tomé. C’est pourquoi les Portugais projettent rapidement d’établir des sociétés coloniales au Brésil et dans les Caraïbes, terres déjà sous leur domination, sur le modèle de leur colonie africaine. .

Rapidement la

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