Baisse De L'euro : Les Gagnants, Les Perdants
Compte Rendu : Baisse De L'euro : Les Gagnants, Les Perdants. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maca0796 • 19 Janvier 2015 • 2 421 Mots (10 Pages) • 632 Vues
Introduction
L’accueil réservé par les observateurs à l’euro pendant sa première année d’existence a été
mitigé.
En revanche, la Banque Centrale Européenne (BCE) a reçu des compliments à raison pour
avoir entièrement rempli son objectif initial de maintien de la stabilité des prix. Le plafond du
taux d’inflation dans la zone euro est demeuré inférieur à 1,5% fin 1999, en dépit d’une
augmentation importante du prix du pétrole. Ce taux était nettement au dessous des 2% fixés
par la BCE comme taux de stabilité des prix. L’inflation structurelle, les facteurs
exceptionnels comme l’augmentation du prix du pétrole mis à part, était plus basse encore.
Point plus significatif encore, les prévisions inflationnistes, mesurées à l’aide des rendements
des obligations libellées en €, sont également demeurées faibles. En revanche, des doutes ont
été exprimés concernant les détails de la stratégie de la politique monétaire des “deux piliers”
de la BCE. Un de ces piliers est une “valeur de référence” de 4,5% pour le taux de croissance
de l’agrégat monétaire M3, confirmé par le Conseil d’Administration de la BCE lors de sa
réunion du 2 décembre 1999. Toutefois, le taux de croissance de M3 s’élevait à plus de 6%
les derniers mois de cette année.
Cependant, la principale source de doutes était la valeur extérieure de l’euro, en particulier sa
parité avec le dollar. Lors de la première année de change, l’euro a perdu 14,6% de sa valeur
en dollars (bien que ce chiffre ait été faussé par l’appréciation anticipée “europhorique” des
monnaies € pendant la deuxième moitié de 1998). En dépit d’une reprise à la mi-1999, la
parité dollar de l’euro à la fin de l’année était quasiment de 1:1.
Les responsables, économistes et commentateurs étaient généralement d’avis que l’euro était
largement sous-évalué à ce niveau et qu’il existait une “marge d’appréciation” pour reprendre
l’expression du Président de la BCE, Wim Duisenberg. Avec la forte croissance de la zone
euro, le surplus de la balance commerciale et la faible inflation, la valeur extérieur de la
monnaie commencerait bientôt à refléter sa “force fondamentale”.
Graphique 1: Taux de change $/€1 (Janvier 1998-Août 2000)
Sources: Eurostat et BCE.
1 Moyennes mensuelles. Avant décembre 1998, moyenne du panier du taux de change des dix monnaies de la
zone euro.
0,85
0,90
0,95
1,00
1,05
1,10
1,15
1,20
1,25
janv-98
févr-98
mars-98
avr-98
mai-98
juin-98
juil-98
août-98
sept-98
oct-98
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déc-98
janv-99
févr-99
mars-99
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déc-99
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févr-00
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mai-00
juin-00
juil-00
août-00
$/Euro
0,85
0,90
0,95
1,00
1,05
1,10
1,15
1,20
1,25
TAUX DE CHANGE
12 PE 168.617
Or, les marchés n’ont pas été de cet avis. L’euro a continué de baisser, tombant au dessous de
$0,90 au début du mois de mai 2000, niveau inférieure de presque 25% à sa valeur en dollar
en janvier 1999.
La BCE elle-même a déclaré à plusieurs reprises en 1999 qu’elle ne s’inquiétait que de la
stabilité des prix intérieure, et qu’elle ne subissait pas les effets de la dépréciation de l’euro.
Pendant le début de l’année 2000, la BCE a toutefois été obligée de modifier son attitude.
Associée à l’envolée des prix du pétrole, la parité en chute de l’euro créait une “pression à la
hausse sur les prix à l’importation et à la production”. Cela a, pour sa part, menacé de
déclencher des effets secondaires,
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