Arthur Cécil Pigou (1877-1959)
Fiche de lecture : Arthur Cécil Pigou (1877-1959). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar modele • 11 Septembre 2021 • Fiche de lecture • 611 Mots (3 Pages) • 433 Vues
Arthur Cécil Pigou (1877-1959)
Pigou est le successeur de Marshall à Cambridge. Il s’inscrit dans ses travaux et développe notamment l’étude des externalités dont Marshall a esquissé les prémices. Il remplace Marshall dans sa chaire d’économie en 1908.
- Dans son ouvrage Economie du bien-être (1920), Pigou met en évidence les défaillances du marché (market failures) représentées par les biens collectifs et les externalités et justifie du même coup une intervention étatique.
-Externalité = une situation dans laquelle l’acte de X° ou de conso° d’un agent influe positivement ou négativement sur le nv d’utilité d’un autre agent, sans que cette interaction ne transite par le marché, càd par le mécanisme des prix. 🡪 Situation d’imperfection des droits de propriété.
Externalité négative : coût social > coût privé. Le rôle de l’Etat est de prélever un impôt équivalent à la différence entre ces deux coûts. On parle de taxe pigouvienne. Il s’agit ici d’internaliser les externalités.
Par exemple dans le cas de la pollution, l’Etat doit prélever des taxes lui rapportant de quoi en réparer les conséquences. Dans ce cas particulier, la taxe n’est pas seulement un moyen de financer l’Etat mais bien un moyen de corriger une imperfection de marché.
-Biens collectifs : bien dont l’usage par un agent n’empêche pas son utilisation par un autre agent. (+non exclusifs) Dans ce cas, les individus, qui sont rationnels vont masquer leurs préférences pour ce type de bien, espérant ainsi pouvoir en profiter sans en supporter les coûts. Or tous les individus raisonnent comme cela et aucune offre n’émerge alors même que ces biens sont souhaités par le consommateur. 🡪 Paradoxe. Face à cette défaillance de marché, l’Etat doit prélever un impôt pour financer ces infrastructures. (reprend les idées d’Adam Smith).
- Au moyen de l’effet d’encaisses réelles (appelé aussi « effet Pigou »), Pigou reformule la thèse libérale de l’inflation monétaire.
Pigou part du postulat selon lequel tout agent souhaite détenir en permanence une partie de son revenu réel sous la forme d’encaisses qu’ils jugent nécessaire et suffisante pour faire face à leurs besoins : au nv macroéconomique, le nv d’encaisses réelles se définit comme le rapport entre la masse monétaire (M) et le niveau général des prix (P) 🡪 M/P.
Lorsque les pvs publics augmentent la masse monétaire en circulation (M), les encaisses des agents s’accroissent. Les individus ont donc des encaisses supérieures à leurs besoins, et vont donc augmenter leurs dépenses 🡪 inflation (hausse de P) qui rétablit M/P à son niveau de départ.
A l’inverse, si l’économie entre dans une période de déflation, les encaisses réelles des agents augmentent, les agents consomment plus ce qui fait augmenter de nouveau les prix : la déflation ne peut pas être un phénomène durable.
- Alors que la crise de 1929 – avec son chômage de masse – fait rage, Pigou tente de défendre la théorie néoclassique sur le marché du travail dans son ouvrage La théorie du chômage (1931).
Le chômage involontaire n’existe pas dans une économie de marché à prix flexibles : la flexibilité du salaire réel permet d’assurer sur le marché du L l’équilibre entre offre de travail (fonction croissante du salaire réel) et demande de travail (fonction décroissante du salaire réel).
Or pdt crise de 29, chômage massif ne remettrait-il pas en cause cette théorie néoclassique ?
Réponse de Pigou : ce chômage provient du non-respect des règles du marché. En effet salaires ne sont pas flexibles à la baisse, à cause de la législation du salaire minimum et de l’existence de syndicats.
Résorption du chômage doit se faire non pas par une intervention de l’Etat mais pas le rétablissement des règles essentielles du marché fondées sur la flexibilité des prix.
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