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Comment prendre en charge une crise suicidaire ?

Étude de cas : Comment prendre en charge une crise suicidaire ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Octobre 2022  •  Étude de cas  •  2 582 Mots (11 Pages)  •  167 Vues

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I.F.S.I CHU GRENOBLE

PROMO 2020/2023

ANALYSE DE SITUATION 1

SEMESTRE 4 : COMMENT PRENDRE EN CHARGE UNE CRISE SUICIDAIRE

ANNÉE SCOLAIRE : 2021/2022

RÉFÉRENT PÉDAGOGIQUE : Sylvie REBOUX

I.F.S.I CHU GRENOBLE

ANALYSE DE SITUATION 1

SEMESTRE 4 : COMMENT PRENDRE EN CHARGE UNE CRISE SUICIDAIRE

ANNÉE SCOLAIRE  : 2021/2022

RÉFÉRENT PÉDAGOGIQUE  : Sylvie REBOUX SOMMAIRE

I - DÉROULEMENT DES FAITS

J’ai effectué mon stage du semestre quatre en centre d’addictologie.

Les activités auxquelles je participe durant ce stage sont assez variées. Par exemple, trois fois par semaine, je participe aux permanences pour la distribution de Méthadone, un médicament de substitution aux opiacés. J’ai pu assister aux rendez-vous du médecin tous les jeudis, participer à de la réduction des risques dans les différents CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues), assister à des entretiens d’inclusion à la Méthadone avec une psychologue…

Une des situations que j’ai retenu lors de ce stage est celle d’une patiente que j’ai pu rencontrer lors d’un entretien avec le médecin addictologue du centre.

Cette médecin prend vraiment le temps de discuter avec chacun des usagers du centre, en général pas moins d’une heure, je peux alors en apprendre beaucoup sur le quotidien des patients, et aussi leur passé.

C’est une patiente âgée de 21 ans, qui vient au centre pour un programme de substitution à la Buprénorphine (autre type de substance utilisée dans la substitution aux opiacés). Elle est en semi relai ville : c’est-à-dire qu’elle peut aller chercher son traitement à la pharmacie proche de chez elle, mais les prescriptions médicales doivent se faire par le médecin addictologue du CSAPA. De plus, elle est aussi suivie par une des psychologues de notre centre. C’est donc lors d’un rendez-vous avec le médecin que j’ai pu la rencontrer.

Durant les deux entretiens d’une heure je comprends que cette personne a subi de nombreux traumatismes durant son enfance et adolescence, notamment des abus sexuels et des violences physiques. Son addiction débute après un accident de sport, on lui prescrit un morphinique afin de palier à ses douleurs, qui va se révéler efficace autant pour ses douleurs physiques que mentales.

Au bout d’un an, ne pouvant plus bénéficier de prescriptions et ne voulant pas continuer de consommer illégalement elle s’est présentée au CSAPA. Je comprends aussi, lors des entretiens, qu’il y a déjà plusieurs tentatives de suicide, dont une qui avait abouti à une hospitalisation. Cette hospitalisation en psychiatrie a été écourtée au bout de 2 semaines après demande de la patiente. Néanmoins, elle en ressortira avec un gros traitement pour soigner sa dépression et cela sans avoir de psychiatre en externe, pour suivre la tolérance au traitement et le réadapter si besoin.

Au cours des deux entretiens, elle exprime avoir des « pensées noires », et lors du second entretien elle arrive très somnolente, peinant à ouvrir les yeux et à répondre. La médecin l’interroge alors sur la cause, elle nous dit avoir pris 4 fois la dose normalement prescrite pour l’un de ses antidépresseurs en plus des autres qu’elle a doublés. La médecin s’assure qu’elle est capable de rentrer chez elle et lui explique les dangers de la surconsommation.

L’entretien s’arrête là, mais le lendemain cette patiente revient, cette fois pour un entretien avec la psychologue. Celle-ci vient nous solliciter car elle trouve que la patiente répond peu et est très somnolente, la psychologue nous demande de prendre les constantes. En entrant dans le bureau je reconnais tout de suite la patiente, et informe immédiatement l’infirmière et la psychologue des faits survenus la veille. Je la trouve encore plus somnolente que la veille, sa tension est basse à 10/7. On discute alors avec la jeune, elle nous explique ce qu’elle a pris, je ne détaillerais pas exactement mais les dosages sont encore plus importants que la veille, elle en avait pris le matin même, ainsi que la veille au soir.

Au vu de la situation, la décision prise fut d’appeler les urgences, son état ne permettant pas de pouvoir la laisser rentrer seule chez elle. Or, la patiente ne voulant pas être prise en charge, elle voulut partir du centre. Il a alors été décidé de la contentionner, en attendant les ambulanciers.

Les secours ont pu prendre en charge la suite et ont réussi à l’emmener aux urgences. On apprendra par la suite que la patiente a pu repartir des urgences le soir même après avoir eu un lavement.

La problématique est très globale et générale mais permet d’avoir une approche à priori et postériori de ce genre de situation

II - PROBLÉMATIQUE

Comment gérer, dans son ensemble, une situation de crise suicidaire ?

III - RÉFLEXIONS PERSONNELLES

Je commencerais mon analyse en reposant le cadre légal lié aux situations d’urgences comme celle-ci. Comme j’ai pu l’expliquer, en voyant la jeune femme vouloir partir du centre, la décision qui a été prise dans la précipitation, fut de la retenir en attendant les secours. La question principale qui se pose alors est : sommes-nous en droit de contenir une personne contre son gré si elle se met en danger ?

D’après la Haute Autorité de Santé (HAS) et le dictionnaire Larousse, la contention est un moyen thérapeutique regroupant l’utilisation de tous les moyens environnementaux, physiques, techniques ou chimiques permettant de limiter les capacités de mobilisation d’un individu afin de le sécuriser ou de protéger son environnement. (1)

Dans cette

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