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Médiation en débat

TD : Médiation en débat. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2016  •  TD  •  1 744 Mots (7 Pages)  •  673 Vues

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Introduction

Dans le domaine de la culture, les rapports à la culture sont diversifiés et ce depuis toujours. Le ministère de la culture enquête depuis 1973 sur les pratiques culturelles des français et en matière de fréquentation des équipements culturels on a pu constater en 2008 que les musées, cinémas ou bibliothèques sont tous fréquentés par un même type de public, un public privilégié, une institution ouverte à tous se révèle être en fait élitaire. De plus, contrairement à d’autres formes de pratiques culturelles comme la musique ou la lecture, la fréquentation des équipements culturels est minoritaire. Il y a des obstacles à cette pratique culturelle que la médiation culturelle se doit de faire surmonter.

Depuis le XIXème siècle les politique culturelles regroupent un ensemble d’ « actions publiques en matière culturelle » et ont eu des objectifs en termes d’accès à la culture. La sociologie et les études réalisées ont donné naissance à des thèses qui ont également apporté beaucoup sur la façon d’appréhender la culture. Il est important de dresser une bref synthèse de ce qui a pu se faire au niveau des politiques culturelles puis en terme de sociologie afin de montrer en quoi les institutions culturelles reflètent elles les apports et objectifs de ces domaine en terme de diversité des rapports à la culture.

I. Les apports de la sociologie en terme de pratiques culturelle

Partons du constat que la médiation culturelle vise en fait la démocratisation mais son grand obstacle est le capital culturel. La sociologie a mise en lumière plusieurs théories concernant la diversité des rapports à la culture. Pierre Bourdieu est probablement celui qui a le plus marqué l’histoire de la sociologie de la culture. Il a entre autre démontré, avec l’aide de Passeron la réussite scolaire dépendait du capital culturel détenu par l’élève dans son ouvrage « Héritier », (1964).

Plus tard et suite à ses études sur les pratiques culturelle, il a réussi à prouver que ces pratiques sont à des années lumières de l’idéologie de l’accès à tous et de l’universalité. Il démontre que les goûts d’une personne sont en lien avec ses caractéristiques sociales à savoir ses origines ou son parcours comme il le démontre dans « Art moyen », (1966) en exprimant l’opposition entre 2 manières de penser la photo, c’est là qu’il formule l’hypothèse d’une hiérarchie des légitimités.

Dans « La Distinction » (1979), Bourdieu confirme que c’est notre habitus, à savoir notre façon de vivre, ce que l’on a incorporé depuis la naissance qui est un instrument de distinction, on détermine notre appartenance sociale grâce à cette notion.

Il constate qu’il existe 3 classes sociales, la classe dominante étant la plus dotés en capitaux et se tournant vers les formes légitimes de la culture, la classe moyenne qui essaierait de « copier » la classe supérieur, elle partage les mêmes envies mais les moyens de consommation culturelle ne sont pas les mêmes et enfin la classe populaire, celle qui a le capital le plus bas autant au niveau du capital culturel qu’à celui du capital économique, cette classe à tendance à se tourner vers des formes légitimables.

Les travaux de Bourdieu et sa vision domine encore aujourd’hui, certains sociologues ont d’ailleurs repris ses travaux et se les sont approprié, on peut citer parmi eux, Lahire.

Dans « La culture des individus » (2004), il dresse l’état des lieux de ce que penses les gens de leurs propres pratiques culturelles, on constate qu’il y a une dualité entre les pratiques que l’on adopte et le jugement que l’on en fait et ceci est dû au fait que nous sommes habitués à nous juger par rapport à une échelle. Cette échelle de légitimité de la culture est le fruit de représentations sociales dominantes.

I. L’histoire des politiques culturelle : Des objectifs qui évoluent avec le temps

Dans le milieu politique, l’envie de populariser la culture remonte au mouvement de l’éducation populaire qui, avec la ligue de l’enseignement naît dans la deuxième moitié du XIXème siècle et s’efforce d’instruire les citoyens au monde environnant dans plusieurs domaines dont la culture. On encourage également à cette période, les pratiques amateurs.

Dans la même optique, Georges Clémenceau, homme de gauche se posait également des questions quant à la culture et la diversité des rapports, il présente sa façon de voir les choses dans la Revue « Problème politique et sociaux » et souligne le fait qu’il serait judicieux que de créer des musées uniquement destiné aux personnes avec des « connaissances incomplètes », il parle des ouvriers notamment. Le but premier serait de permettre l’accès à la culture et d’aider à surmonter les obstacles habituels liés à la non visite des institutions culturelles par les catégories les moins instruites.

La question de l’accessibilité à l’art restait un problème, c’est ce qu’explique Joanny Berlioz dans son rapport à la chambre des députés, « Populariser la culture » en 1936 lors de l’arrivée du Front populaire. L’auteur montre la capacité de la culture à faire « grandir » l’individu et en quoi il s’agit d’une forme d’épanouissement cependant d’après elle l’état ne prend pas en charge correctement la culture et celle-ci doit avoir une place concrète dans le champs d’activité de l’état.

En 1959 et suite à l’arrivée de De Gaulle

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