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La socialisation

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Par   •  26 Mai 2013  •  Cours  •  520 Mots (3 Pages)  •  1 079 Vues

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Des instances plurielles [modifier]

La socialisation est un processus. Celui-ci débute dès la naissance, se poursuit tout au long de la vie et ne s'achève qu'avec la mort. On appelle socialisation primaire celle qui a lieu pendant l'enfance, socialisation secondaire celle qui va de l'adolescence à la fin de la vie. Plusieurs agents (ou instances) interviennent aux différentes étapes de ces processus. La famille est sans doute l'instance de socialisation la plus déterminante, puisqu'elle est chronologiquement la première. Elle perd cependant le monopole de son influence sur l'enfant au-delà d'un très jeune âge. L'école, les groupes de pairs (amis), les organisations professionnelles (entreprises, syndicats), les églises, les associations, les médias contribuent également à l'apprentissage des valeurs, des normes et des rôles sociaux, d'une manière qui peut soit prolonger, soit contredire la socialisation familiale.

Des socialisations différenciées [modifier]

Si la socialisation fournit aux individus des schémas culturels partagés, elle contribue également, indissociablement, à les différencier. Cette différenciation est double :

Les individus reçoivent des socialisations différentes selon leur groupe d'appartenance. Une société n'est pas un ensemble homogène : elle est constituée de groupes sociaux distincts, dotés d'une culture (en partie) propre, transmise lors de la socialisation primaire. Conséquence : lorsqu'elle a lieu, la mobilité sociale est un processus d'acculturation, plus ou moins aisé. C'est ce que montre l'exemple classique, analysé par Richard Hoggart, d'un garçon boursier, tiraillé entre les codes de l'école, où il côtoie des jeunes gens issus de milieux sociaux plus aisés que le sien, et la culture populaire de sa famille2. C'est également l'un des ressorts de la « double absence » (Abdelmalek Sayad) vécue par les individus qui ont émigré : tenus pour étrangers dans leur société d'accueil, ils le sont aussi quand ils retournent dans leur société d'origine3. C'est également le sens du phénomène de « socialisation anticipatrice » (Robert K. Merton), lorsqu'un individu épouse par avance les normes, non pas de son groupe primaire, mais d'un groupe de référence qu'il aspire à rejoindre.

Les individus reçoivent des socialisations différentes selon leur sexe. C'est l'un des aspects les plus puissants de la socialisation que de transformer une différence biologique (le sexe) en une différence sociale (le genre) : « On ne naît pas femme, on le devient », écrivait Simone de Beauvoir. Apparemment dictées par une différence génétique, les identités masculines et féminines sont en réalité des constructions sociales, produites par la socialisation primaire, et confortées par la socialisation secondaire, à l'école, dans le couple, et au travail : les oppositions sexuées sont plus fortes à la sortie du système scolaire qu'à l'entrée4 ; elles induisent un partage des tâches domestiques et parentales au sein du couple très inégalitaire5 ; celles-ci pèsent sur le taux d'activité, le temps de travail et la carrière des femmes — donc sur leur rémunération6.

Les

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