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Analyse de pratique; la gestion des déchets de soins infectieux.

Rapport de stage : Analyse de pratique; la gestion des déchets de soins infectieux.. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Janvier 2017  •  Rapport de stage  •  2 015 Mots (9 Pages)  •  1 572 Vues

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La gestion des déchets de soins infectieux

Analyse de pratique2

DE A2_Promotion 2014/2017

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Choix de la situation

   Je réalise mon quatrième stage de deuxième année à la maison d’arrêt de           , dans l’unité de consultation et de soins ambulatoire (UCSA). J’en suis à ma neuvième semaine de stage.

   L’unité de soins est positionnée dans un bâtiment autonome dans l’enceinte de la maison d’arrêt et dépend du Groupe Hospitalier           . L’infirmerie a débuté son activité en 1995 et s’occupe de la prise en charge globale du détenu, de son suivi thérapeutique, de sa prise de rendez-vous pour les consultations extérieures ainsi que la programmation et réalisation  des soins curatifs et préventifs.  Les hospitalisations programmées se font dans l’unique chambre carcérale du Groupe Hospitalier et par extraction médicale. Les soins psychiatriques sont assurés par une équipe du service médico-psychologique régional (SMPR). L’unité est composé de deux infirmiers, relayé par des infirmiers du SICS, de trois médecins présent le lundi, mardi, mercredi et vendredi matin, de deux psychiatres présent sur site les lundis et jeudi ainsi que trois infirmières psy et deux psychologues.  Il y a aussi trois dentistes qui se relayent le mardi après-midi et trois addictologies le jeudi matin. Le kiné vient le lundi, mercredi et vendredi matin. Les prises de sang et autres prélèvements des entrants et autres détenus sont réalisées le jeudi sauf urgence. L’unité se compose d’une salle de radio dans le cadre d’une radio simple. Les patients sont obligatoirement dépistés à l’entrée au VHB, VHA, VHC et  Syphilis et un dépistage du VIH est proposé avant le soin. Dans la salle de soin, un surveillant est posé dans un coin de la pièce pour des mesures de sécurité et de restriction environnementale.

 J’ai remarqué depuis le début de mon stage, une problématique importante en ce qui concerne la gestion des déchets infectieux DASRI[1], le stockage et le circuit de sortie de ces déchets.

   Ainsi je me questionne sur les conditions de stockage et les conséquences pouvant en découler.  Et dans ce cas comment peut-on faire pour améliorer ces conditions sommaires ?

Description de la situation
 

   Je commence ma journée de travail comme convenu sur mon planning comme d’habitude aux horaires 6H30-17H30. Je commence ma journée par aller avec l’infirmier présent ce jour, distribuer les traitements sur les différentes cours à l’ouverture des portes vers 7H30. Après la distribution des thérapeutiques, nous retournons à l’infirmerie et attendons les détenus, appelés par le surveillant, qui doivent impérativement prendre leurs thérapeutiques à l’UCSA : traitement Valium®[2] et Subutex®[3]. Suite à la distribution des thérapeutiques, nous demandons au surveillant d’appeler les différents patients programmés pour la réfection des pansements.

   Le soin comme tous soins, est un moment de partage avec le patient, même si la réfection d’un pansement n’est pas un soin agréable, celui-ci permet malgré tout d’instaurer une communication avec le patient et de créer une relation de confiance avec celui-ci. Cette relation permettra au détenu de pouvoir parler, se livrer ou encore nous accorder sa confiance dans la limite du soin, que ce soit physique ou psychologique.

   La première semaine de mon stage, j’ai pu remarquer que les sacs DASRI étaient stockés dans un placard sous la paillasse dans la salle de soins en attendant les agents extérieurs chargés de les récupérer pour les détruire. En ce qui concerne le circuit d’élimination, le bâtiment ne possède pas de circuit propre/sale, il y a une entrée qui se trouve être aussi la sortie. Ainsi les déchets DASRI ou DAOM[4], sortent par la porte d’entrée.

  Au fil des jours et des semaines par lesquels les réfections de pansements sont faites, je me questionne sur ces conditions.

  Ayant eu des stages en intra-hospitalier, j’ai pu être confronté aux conditions de stockage des déchets DASRI selon les normes et recommandations du CLIN. Les déchets étaient stockés dans un local ventilé ou climatisé pour éviter le développement et la prolifération des bactéries et autres germes infectieux dans l’air et l’extraction de ces déchets se fait par un circuit spécifique propre/sale.  

Questionnement

  Cette gestion des déchets à risque infectieux est-elle dans la norme par rapport à la quantité de déchets produite ?
 Ce conditionnement présente-t-il un risque  quelconque pour les soignants, surveillants et patients ?
 Quels ont-été les moyens mis en œuvre pour améliorer ses conditions ?

  Dans un premier temps, je réaliserais des recherches me permettant d’approfondir mes connaissances sur les DASRI en général puis sur les lois concernant le conditionnement de ces déchets et les risques pour l’homme. A la suite de mes recherches j’analyserais ma situation et proposerais des axes d’améliorations à ma pratique.

Recherches

   Qu’est-ce que les DASRI[5] ? Les DASRI sont des Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux présentant des micro-organismes ou toxines pouvant causer des maladies chez l’homme. Ils se présentent de différentes natures : les matériaux piquants, coupants, tranchants, ayant ou non été en contact avec quelconques liquides biologiques, des produits sanguins utilisés ou périmés et des déchets anatomiques.  La réglementation impose que les DASRI suivent une filière spécialisée adaptée.

   Qui sont les principaux producteurs ? Ils sont aux nombres de trois : les gros-producteurs tels que les établissements de santé, les laboratoires universitaires et la recherche, les producteurs intermédiaires tels que les laboratoires d’analyses, les centres de transfusion et hémodialyse et les petits-producteurs tels que les professionnels libéraux.

Réglementation relatif à l’entreposage des déchets DASRI[6] sont définis par l’arrêté du 07/09/1999 et modifié par l’arrêté du 14/10/2011 :
Article 2 de l’arrêté du 7 septembre 1999 relatif aux modalités d'entreposage des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et des pièces anatomiques :  «  La durée entre la production effective des déchets et leur incinération ou prétraitement par désinfection ne doit pas excéder […] 7 jours lorsque la quantité de déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés produite sur un même site est inférieure ou égale à 100 kilogrammes par semaine et supérieure à 15 kilogrammes par mois […] »
Article 5 : «  Les durées imposées […] du présent arrêté doivent être respectées quel que soit le mode d'entreposage, notamment à basse température. »
Article 8 : « Sur les sites de production et dans les installations de regroupement, les déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés sont entreposés dans des locaux répondant aux caractéristiques suivantes : Ils sont implantés, construits, aménagés et exploités dans des conditions offrant une sécurité optimale contre les risques de dégradation et de vol,  ils doivent être identifiés comme à risques particuliers au sens du règlement de sécurité contre les risques d'incendie, ils sont correctement ventilés et éclairés et permettent une protection des déchets contre les intempéries et la chaleur, ils sont munis de dispositifs appropriés pour prévenir la pénétration des animaux[…] »
Article 9 : « Lorsque la configuration d'un établissement de santé ne permet pas de respecter les dispositions de l'article 8 du présent arrêté, les déchets d'activités de soins à risques infectieux peuvent être entreposés sur une aire extérieure située dans l'enceinte de l'établissement. Ces aires extérieures d'entreposage, réservées exclusivement aux déchets […] et  répondent également aux dispositions suivantes : elles sont délimitées par un grillage continu et équipé d'une porte permettant une fermeture efficace, elles sont équipées d'un toit, et le regroupement et l'entreposage de déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés sur des aires extérieures situées en dehors de l'enceinte d'un établissement de santé sont strictement interdits. »

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