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Fiche de lecture, Le piège territorial, John Agnew

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Par   •  4 Janvier 2018  •  Fiche de lecture  •  906 Mots (4 Pages)  •  1 705 Vues

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TEXTE : John AGNEW (2014), « Le piège territorial ». Raisons politiques, n° 54, pp. 23-51

PROBLÉMATIQUE :

Les relations internationales considèrent l’État comme étant une entité territoriale fermée qui

elle seule peut jouer dans le système international. Alors que l’on considère que les

circonstances historiques, géographiques et politiques n’influencent pas cette entité, les

événements des dernières années poussent l’auteur à remettre en question cette formulation

de l’État territorial. Ce que l’auteur nomme comme étant un piège territorial. THÈSE :

Les présupposés concernant les États nous ont conduites à avoir une définition erronée de l’État

territorial, et conséquemment, il est important de mettre la territorialité des États dans un

contexte politico-historique.

ARGUMENTS :

Afin de se dégager de ce piège territorial, la théorie des relations internationales doit identifier

et décrire les présupposées géographiques problématiques.

1- La définition de l’Espace et la territorialité de l’État géographique

Alors que l’auteur du texte considère les définitions d’espace et de spatialité

comme étant l’endroit où se déroulent les processus politico-économiques pour

le premier et la façon dont on se représente cette capacité à produire des effets

pour le second (p.25), la majorité des spécialistes de sciences sociales ont

principalement considéré l’espace comme étant (1) territorial et (2) structurel.

Ainsi, l’espace territorial représente les États comme étant une série de boites

fermées, délimitées par des frontières et l’espace structurel comme étant un

regroupement d’individus ou d’acteurs n’ayant pas comme base un territoire

formé de frontières, mais selon des intérêts particuliers.

Toutefois, ces deux approches semblent avoir un élément en commun : elles ne

prennent pas en considération l’historique des spatialités particulières. C’est-à-

dire qu’elles privilégient une représentation fixe de l’espace territorial ou

structurel comme étant la bonne, sans considérations au contexte historique.

Les événements des dernières années, telles la fin de la guerre froide, l’envolée

de l’Économie mondiale et l’émergence de nouveaux courants politiques,

événements qui se situent à l’extérieur des États conventionnels remettent en

cause cette définition historique de l’État (p. 25).

2- Le territoire et le rôle de l’État en relations internationales

La fusion de l’État avec un territoire donné est l’élément central de l’analyse du système

international dans cette discipline. Or, alors que certaines variantes existent (par

exemple réaliste et néoréaliste contre libéraliste et idéaliste), l’ensemble de ces théories

ne considèrent l’État géographique que comme un « ensemble de fait donné formant le

cadre à l’intérieur duquel agissent des États territoriaux » sans égard au moment

historique où l’analyse est effectuée (p.26).

L’auteur pose l’hypothèse que trois facteurs contextuels sont à la source de cette

conception dominante de la territorialité étatique dans les différentes écoles de pensée

en théorie des relations internationales :

Les positivistes ont une préférence pour la pensée abstraite et les systèmes

fermés (p.29) qui doit être étudiée sans références aux conditions ayant mené à

sa création.

L’utilisation du terme État-nation comme synonyme d’État territorial tend à

légitimer l’État comme porte-étendard de la volonté de la nation qu’il

représente.

Le

...

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