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Histoire de l'Europe

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Par   •  18 Novembre 2018  •  Cours  •  14 022 Mots (57 Pages)  •  568 Vues

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Histoire de l’Europe

        Il s’agit de faire l’étude comparative des institutions en Europe. Nous allons étudier la période du Moyen Age, commence en l’an 476 (chute de l’Empire Romain d’Occident) et s’interrompt en l’an 1453 au moment de la chute de l’Empire Romain d’Orient.

On étudiera également les institutions politiques et l’organisation des Etats en Europe, la conception des pouvoirs des gouvernés.

Comment et pq l’Europe Occidentale ne c’est pas unie derrière un souverain unique, en l’occurrence derrière un empereur ?

Introduction relative aux héritages européens des conceptions de pouvoirs

        Au début du Moyen Age il y a 3 héritages fondamentaux qui ont influencé l’identité politique de l’Europe, non seulement l’héritage du droit romain, un héritage de la pensée chrétienne et encore un héritage de la conception germanique.

La conception romaine du pouvoir : un pouvoir impersonnel

        Les romains avaient dégagé le concept d’Etat, ce qu’ils appelaient la res publica, se traduit du latin comme une chose publique cad que c’est la chose qui appartient à l’ensemble des citoyens. Ce concept de res publica est une notion abstraite dont nous avons hérité (Etat personne morale titulaire de la souveraineté). Pour les romains le concept de res publica (d’Etat) désignait l’organisation politique commune à tous les citoyens et distincte de la personne des gouvernants.

  1. La dissociation du pouvoir de la personne des gouvernants

        Toute personne investie d’un pouvoir, notamment les empereurs ne confondaient pas l’Etat avec leur propre personne. Ils avaient conscience d’agir au nom d’une notion abstraite qui est celle de l’Etat.

Le pouvoir était alors conçu comme une charge, une fonction publique. Tt individu investi d’un pouvoir est titulaire d’une charge au service de l’intérêt général. Il n’exerce pas le pouvoir en son nom propre et dans son intérêt personnel mais parce qu’il est investi d’une fonction. Les romains nommés en latin un officium, fonction exercée au nom de l’Etat dont il est un représentant. L’empereur romain était lui même ce que l’on appelait l’administrateur de la res publica. Gère l’empire dans l’intérêt de tous. Pour les romains le pouvoir ne confère aucun droit de propriété, tout gouvernant n’est pas propriétaire de l’empire qui est bien conçu comme un domaine public. Donc les biens publics sont inaliénables cad qu’il n’a pas de pouvoir de les céder librement, de les transmettre et cela comme le ferai un propriétaire privé sur ses terres.

Le pouvoir est un pouvoir de droit, soumission des pouvoirs publics au droit. Les autorités publiques sont soumises au droit en vigueur. L’autorité publique doit respecter les personnes puisque juridiquement aucune autorité publique ne peut faire exécuter, incarcérer un individu ou le déporter, sans respecter la loi. De même ils doivent également le respect des biens, la propriété privée des citoyens romains donc ils ne peuvent pas confisquer discrétionnairement leurs biens. Le droit en vigueur doit être respecté par toutes les autorités, si ca ne leur plait pas ce droit doit alors être modifié par les autorités (si changement est exigé).

  1. La reconnaissance de pouvoirs exorbitants de l’Etat

        Les romains avaient conçu la distinction entre le droit privé et le droit public. Droit privé qui comprend les règles qui sont destinées aux rapports entre les particuliers. De l’autre coté il y a le droit public, il régit les rapports entre le droit romain et les particuliers. Le droit public comprend tout ce qui concerne le statut de l’Etat romain. Un Etat doté de pouvoirs exorbitants, de pouvoirs inconnus dans le droit commun cad de pouvoirs suprêmes. Ainsi les romains reconnaissaient à l’Etat détenait seul ce qu’ils appelaient l’imperium qui désignait le pouvoir absolu de commander.

Les romains conçoivent que l’état détient un pouvoir supérieur à tous, pouvoir souverain. Sous l’empire romain, l’imperium désignait aussi le fondement juridique des pouvoirs de l’empereur et aussi les pouvoirs politiques reconnus à l’empereur. Ces attributions que l’on reconnaissait à l’Etat est le fait que l’empereur était investi de l’imperium et de toutes les prérogatives suprêmes de l’Etat. L’empereur chef de l’armée détenait le droit de décision de faire la guerre ou la paix. Ce droit de diriger l’administration, droit de lever l’impôt, mais encore le droit de battre monnaie cad de fabriquer et de faire fabriquer et circuler la monnaie. Mais encore le droit de rendre la justice et de faire la loi. L’empereur est considéré comme le créateur unique de la loi.

Au 5eme siècle l’empereur disposait bien de tous les pouvoirs publics et qui reposent sur l’imperium.

L’imperium s’imposait sans limite dans tous l’espace de l’empire romain et il s’impose à quiconque réside ou traverse le territoire de l’empire romain.

La conception chrétienne du pouvoir : un pouvoir providentiel

        Selon la pensée chrétienne le pouvoir est conçu comme une entité abstraite, indépendante de son titulaire. Le pouvoir est une création de Dieu et le pouvoir a été crée et voulu par Dieu.

  1. La révolution chrétienne

  1. La distinction du spirituel et du temporel

        Dans l’antiquité la conception chrétienne effectue donc une distinction entre deux pouvoirs d’autorité, d’un coté le pouvoir spirituel de l’église qui s’occupe du domaine des âmes, de l’autre côté le pouvoir temporel de l’Etat qui s’occupe lui du domaine des choses terrestres, matérielles, des hommes. Cette conception était absolument nouvelle pour les populations de l’antiquité païennes parce que dans les cités païennes, la religion était un élément essentiel de la vie politique. Selon la pensée païenne de l’antiquité le citoyen se devait corps et âme à la cité. Les citoyens devaient mettre leur vie à la disposition de la cité et quant à leur âme les citoyens avaient l’obligation de participer aux cultes des Dieux de la cité. Ils pensaient que par l’invocation des dieux ils rendraient les Dieux favorables à l’Etat et leur apponterait la puissance. Le culte des Dieux païens était considéré comme un acte civique patriotique. A l’inverse s’abstenir de participer à un culte était une manifestation anti patriotique. Pour les païens il existe un lien indissociable entre la pratique religieuse et la vie politique.

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