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L’humanité connaîtra-t-elle un jour toutes les vérités ?

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Par   •  12 Février 2023  •  Dissertation  •  3 415 Mots (14 Pages)  •  234 Vues

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L’humanité connaîtra-t-elle un jour toutes les vérités ?

Dans la Grèce antique, philosophes, notamment Platon et Socrate, s’opposaient aux sophistes, professeurs d’art oratoire et de culture générale qui utilisaient le langage comme arme de persuasion. Contrairement à ceux-ci, Socrate et Platon considéraient le langage comme un moyen de chercher la vérité dans les domaines les plus importants dans l’objectif de vivre une vie juste, une vie bonne. Par conséquent, on a tendance à définir la philosophie comme un déplacement du regard, un concept qui permet de briser le charme, de trouver la vérité. La recherche de la vérité a ainsi donné naissance à la philosophie. Mais l’humanité connaîtra-t-elle un jour toutes ces vérités ? Quelles que soient ces vérités : des vérités issues de la philosophie, des vérités scientifiques, religieuses….

Avant d’aborder la réflexion, précisons d’abord le sens des termes du sujet ainsi que le problème auquel il renvoie. L’humanité représente l'ensemble des êtres humains. La vérité, elle, est une valeur importante pour l’être humain dans la mesure où celui-ci est désireux de connaître, de posséder du savoir. De ces faits, elle représente la propriété que possède une affirmation d'être conforme à la vérité.

Ces précisions étant faites, on peut formuler le problème auquel renvoie le sujet de manière suivante : pourquoi l’humanité cherche-t-elle à connaître toutes les vérités ? ou encore existe-t-il des vérités inaccessibles à l'humanité?

Dans un premier temps, nous montrerons qu’à première vue, il est naturel de penser que l’humanité connaîtra un jour toutes les vérités car elle dispose différentes manières de les connaître. Dans un deuxième temps, nous montrerons qu'à y mieux réfléchir, l'humanité fait face à de nombreux obstacles qui peuvent l’empêcher de connaître toutes ces vérités. Enfin, dans un troisième temps, nous tenterons de comprendre les raisons pour lesquelles l’humanité est toujours dans la recherche de la vérité et en quoi elle est déterminée à toutes les trouver.

A première vue, nous sommes amenés à penser que l’humanité connaîtra un jour toutes les vérités dans la mesure où elle dispose différentes manières de les connaître.

Tout d’abord, l’être humain étant un être doué de raison, il sait douter. Afin de trouver toutes les vérités, l’Homme sait donc remettre en cause des opinions qui se présentent, parfois de manière abusive, comme des vérités. Par exemple, le Moyen- ge est considéré comme une période obscure où règne l'ignorance et l’obscurantisme dominée par la religion et le fanatisme. Par conséquent, la société du Moyen- ge imposait une religion que le peuple était obligé de croire, dans le cas contraire ceux qui n’y croyaient pas étaient punis. Face à ce genre de croyances, d’ idéologies, de savoirs que nous imposent les tuteurs de l’humanité, il faut savoir douter, examiner ces opinions pour savoir si ces idées méritent leur statut de vérité ou non. De ces faits, dans son ouvrage Le discours de la méthode, Descartes explique qu’il est déçu par ses études car il a l’impression que rien de ce qu’il a appris n’est certain à part les mathématiques. Il finit par décider de “rebâtir l’édifice des sciences”, ce qui pourrait aujourd'hui être considéré comme un projet titanesque. Pour rebâtir l’édifice des sciences, Descartes commence à chercher les premières vérités absolument certaines, autrement dit indubitables. Il commence donc par douter de tout avec l’idée que si il trouve une affirmation qui résiste même au doute le plus extravagant alors elle sera certaine. C’est la partie la plus célèbre de son ouvrage où il met à douter de manière hyperbolique. Afin de se forcer à douter, il s'appuie principalement sur deux arguments : le mauvais génie (qu’est ce qui me prouve qu’il n’existe pas un être avec des pouvoirs qui fait que je vis dans ce corps ?) et le rêve (qu’est ce qui me dit que la vie dite éveillée n’est pas à sa manière un rêve ?). Descartes réalise qu’il y a une vérité dont il est impossible de se forcer à douter à savoir qu’il est en train de douter. Cette première vérité est connue sous la forme de “Je pense donc je suis”, plus communément appelée le cogito cartésien. Le philosophe a ainsi réussi à accéder à cette vérité indubitable en doutant de tout.

De surcroît, lorsque l’être humain découvre une potentielle vérité, il l’a formule d’abord à l’état d’hypothèse et ensuite l’a considère comme valide sur la base de quelques expériences. En plus de douter du fait qui se présente à lui, l’humain sait démontrer si ce fait est une vérité, c’est ce qu’on appelle la méthode expérimentale qui est principalement utilisée dans le domaine de la science moderne (physique, chimie, biologie, médecine). Ainsi, comme l’a écrit le physiologiste Claude Bernard dans son ouvrage Introduction à l’étude de la médecine expérimentale : “l’idée à priori ou mieux l’hypothèse est le stimulus de l'expérience". Afin d’expliquer la méthode expérimentale, Claude Bernard lui a consacré un ouvrage entier où il l’a abondamment illustré. Un des exemples les plus célèbres qu’il a utilisé est la découverte du phénomène de l’autophagie qui consiste à dire ceci : tout animal à jeun est dans la condition alimentaire d’un carnivore. Plus précisément, l’animal va puiser dans ses réserves, il va donc se manger lui-même. Afin de démontrer cette hypothèse, Claude Bernard va utiliser son raisonnement pour créer des expériences. Il fait donc jeûner des lapins et observe l’évolution de leur urine. Aussi, il donne à manger aux lapins à jeun sur qui il avait observé une urine carnivore alors que ceux-ci sont herbivores. On sait à l'avance que si l'hypothèse est vraie on doit observer tel ou tel résultat. Les observations anticipées comme résultats de l'expérience étant en effet constaté, l'hypothèse est considérée comme vérifiée et devient donc une vérité. Ainsi, la vérité que découvre Bernard est d'abord formulée à l'état d'hypothèse puis considérée comme valide sur la base de quelques expériences.

De plus, afin d’accentuer encore plus le fait que l’humanité connaîtra un jour toutes les vérités, on peut ajouter qu’elle les connaîtra grâce à la force du dialogue. Durant l’Antiquité, accepter de dialoguer avec Socrate, c’était s’initier à la philosophie, s’initier à la recherche de la vérité comme on l’a définie dans l’introduction.

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