Synthèse Identité Et Diversité

Identité - Diversité

L’identité est constituée de données innées et d’éléments acquis. La question d’identité permet de répondre à la question « Qui suis-je ? ». L’identité, c’est le sentiment d’appartenir à un groupe, une famille, une culture, etc. mais c’est aussi se différencier des autres. La notion d’identité est une notion complexe et semble paradoxale.

En quoi l’étude de la notion d’identité, notion complexe, par les sciences humaines permet-elle de mieux comprendre comment l’identité des individus se construit ?

Le terme « identité » est un terme polysémique. La définition fait apparaître des paradoxes entre le semblable et le différent. L’identité, c’est ce qui fait qu’on est unique, différent mais aussi ce qui fait qu’on est semblable à d’autres : c’est ce qui me permet de me différencier et aussi ce qui me permet de me reconnaître en d’autres. Ainsi, la notion porte en elle-même, le semblable et le différent.

D’après Kaufmann, le terme « identité » est vidé de son sens car il est utilisé de manière banale et ordinaire voire impropre ou indue. Il tente de comprendre à quels besoins la question de la notion d’identité a répondu en évoquant tout d’abord la jeunesse du mot, du questionnement autour de l’identité, qu’il relie à l’émergence de l’Etat (début de la Renaissance, le XVème siècle). On en trouve les 1ères manifestations à travers la mise en place des papiers d’identité, à l’origine utilisés par l’Etat afin d’identifier et de suivre ceux qui sont hors de la communauté (nomades principalement visés). La carte d’identité quant à elle a été créée en 1940 sous le régime de Vichy. Elle correspond tout d’abord à la volonté de ficher la population et plus particulièrement les juifs afin d’optimiser la politique de collaboration. Ici, la notion d’identité n’a pas pour objectif d’intégrer la personne à une communauté mais plutôt de l’exclure. Ensuite, il s’agit d’alimenter une « identité nationale française » à travers des critères prédéfinis par l’Etat Français. Ainsi, l’identité sert à identifier l’autre, ce qui est vécu comme une menace pour la société française en donnant l’illusion que la notion d’identité est « simple » alors que « c’est tout le contraire de ça, c’est très compliqué ».

D’après Jacquard, la construction de chacun se réalise à travers les relations qu’on entretien avec les autres. Le rôle d’autrui dans la construction de l’identité est essentiel. La conscience que j’ai de mon existence est le fait de la rencontre avec l’autre. Jacquard concède la valeur d’identité comme une marque de l’individualité. Mais à cela il oppose plus fortement encore l’apport de l’autre, de l’altérité. Ainsi, pour Jacquard, l’idée d’altérité est plus encore que celle d’identité dans la construction de ce que l’on est.

D’après Maalouf, l’identité de chacun est constituée d’une foule d’éléments dont la liste est virtuellement illimitée. La plupart de ces éléments sont de l’ordre de l’acquis. On a donc une liste non-exhaustive : l’éducation, la famille, la transmission, les valeurs ; la culture, la religion, le milieu social, la nationalité, la langue ; le territoire,

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