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La dialectique du maître et de l’esclave (Hegel)

Dissertation : La dialectique du maître et de l’esclave (Hegel). Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  28 Septembre 2014  •  1 173 Mots (5 Pages)  •  1 467 Vues

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1 - La dialectique du maître et de l’esclave. (Hegel)

Avec la dialectique du maître et de l’esclave, Hegel renverse sans aucun doute notre façon habituelle d’opposer la résignation à la révolte. Hegel estime que le conflit primordial entre consciences individuelles humaines tient à la volonté de chacune d’être reconnue par l’autre. Chacune espère que l’autre désirera ce qu’elle désire qu’il désir. Chacune envisage donc la reconnaissance comme une soumission du désir de l’autre à son propre désir. C’est une situation de guerre qui s’engage alors. Cet autre est aussi en moi-même une autre partie de moi-même : cette lutte peut donc être comprise comme une lutte en divers aspect de notre personnalité. Des personnages en nous entrent dans une lutte à mort avec d’autres pour dominer notre personnalité. Dans une lutte à mort réelle, l’enjeu est la victoire mais aussi la mort. A vrai dire dans une lutte intérieure la partie de nous qui l’emportera et soumettra l’autre sera celle qui n’a pas peur d’une lutte à mort. Celui qui a peur et préfère la vie se soumettra à celui qui ne craignant pas la mort est prêt à la mort de l’un et de l’autre plutôt que de s’avouer vaincu.

Ainsi l’un devient le maître de l’autre qui sera son esclave. La résignation apparente de l’un part d’une préférence pour la vie face à la folie de l’autre qui est prêt à mourir en entrainant éventuellement celle de l’autre plutôt que de céder sur son désir. La révolte est une lutte pour la reconnaissance elle-aussi mais dans un contexte où elle est perdue au dépend d’un autre. C’est une reprise de la lutte à mort initiale où personne encore ne dominait. En cas de victoire du dominé celui deviendra le maître et l’autre l’esclave : on a vu bien des révoltes n’aboutir qu’à un changement de visage de la tyrannie. Mais faut-il attendre quelque chose de la résignation ? Hegel affirme que l’esclave va travailler au service du désir de son maître. Sous le couvert de sa résignation, il va se rendre indispensable matériellement à son maître. Et dès lors, la révolte de l’esclave devient la hantise du maître qui prend conscience de sa dépendance au travail de l’esclave. Par ailleurs par son œuvre l’esclave obtient une reconnaissance qui ne se limite plus au cadre d’une lutte à mort pour la reconnaissance. Sa reconnaissance s’est matérialisée dans une œuvre qui persistera malgré sa mort. L’apparente résignation de l’esclave au travail lui a permis de gagner une reconnaissance par une œuvre. La révolution s’opère alors dans l’esprit même du maître : il adhère aux valeurs de celui qui fût son esclave c’est-à-dire qu’il se met lui-même au travail pour faire œuvre. Ainsi il paraît sage parfois de se résigner en apparence afin que par un travail souterrain une nouvelle mentalité se répande dont la révolution n’est au final que la cristallisation sociale superstructurelle. Au sein même d’un individu, la personnalité dominante peut ainsi se trouver renverser par une cristallisation qui l’intègre à une autre personnalité jusque là secondaire. Un conflit quel qu’il soit sera obligatoirement dépassé dès lors que la vision du monde des belligérants aura été intégré et englobé dans une vision plus large par l’un des deux au moins. Au final la révolte a des chances de succès dès lors que la vision qui la porte renouvelle et intègre ce contre quoi elle porte. La résignation peut être une stratégie en vue de lui donner un contenu positif. Etre simplement contre revient toujours à se définir par rapport et cela aboutira en cas de succès à changer de domination mais pas à susciter

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