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Dissertation: peut-on ne pas vivre sa vie ?

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Par   •  11 Février 2019  •  Dissertation  •  1 816 Mots (8 Pages)  •  762 Vues

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Tout Être Humain peut se considérer, par définition, comme vivant. Il peut l’affirmer de par sa simple existence et le fait qu’il ait conscience de soi, c’est à dire, comme le dit André Lalande dans son dictionnaire Vocabulaire Technique et Critique de la Philosophie : « l’intuition (plus ou moins complète, plus ou moins claire) qu’a l’esprit de ses propres états et actes ». Malgré cette évidence, certains affirment qu’ils ne vivent pas leur vie. Cette affirmation peut avoir plusieurs sens : ne pas être vivant, ou être mort mais ici la notion adopte plus le sens de « passer à côté de sa vie ». Cela est prouvé par de multiples études, comme celle intitulée Le bien-être, une recherche quotidienne, réalisée par l’IPSOS en 2015, qui indique notamment que 47% des français pensent passer à côté de leur vie. On peut alors s’interroger : peut-on vraiment ne pas vivre sa vie ? Ou plus exactement, est-il possible de ne pas vivre sa vie, mais de la subir ?

Il est vrai que l’on peut passer à côté de sa vie. Il arrive notamment que l’on devienne spectateur de sa vie. Au sens littéral du terme, il est possible d’être observateur de soi-même, rien qu’en se posant des questions existentielles, comme celle traitée dans cette dissertation, qui exigent un regard sur soi-même. Cette conscience n’apparait-elle alors pas comme spectateur externe à notre moi qu’elle interroge alors ? Sommes-nous alors l’observé ou l’observateur de la situation ? Les deux propositions semblent valables, ce qui signifie qu’il est possible d’être le spectateur de sa vie, et donc de ne pas directement la vivre. Mais il est plus radicalement possible de vivre par procuration. En effet, les multiples moyens de communication auquels nous sommes constamment confrontés aujourd’hui nous permettent à la fois d’oublier notre vie, mais en même temps de « vivre » n’importe quels évènements en direct, comme la vie d’astronautes, d’artistes, ...On se glisse encore une fois dans la peau de quelqu’un qui nous est extérieur, il arrive donc que l’on vive par procuration et non plus par nous-même. Cette alternative est compréhensible dans la mesure où cette « vie par procuration » permet de s’éloigner de la sienne, il apparait donc un choix, que caractérise l’écrivain Gaël Aymon dans son roman Oublier Camille par : « Un jour, il faut choisir : vivre et souffrir, ou vivre par procuration ». Par conséquent, l’homme peut ne pas vivre sa vie en se plaçant dans un point de vue externe à celle-ci.

On peut également ne pas vivre sa vie à cause du contexte dans lequel nous évoluons au quotidien. Nous vivons dans une société qui prône le vivre-ensemble et le partage, mais cela peut avoir des conséquences sur la manière de vivre notre vie. Nous sommes par exemple des êtres influençables, comme en témoignent les multiples phénomènes de mode qui s’enchainent au fil du temps. Ce contexte dans lequel nous vivons nous amène également à nous définir, ainsi, on peut revendiquer son appartenance ou son désaccord à un groupe. Cela peut entrainer une modification de notre manière de vivre, jusqu’à, parfois, vivre en désaccord avec nous-même pour appartenir à un groupe. Le fait de nous définir par rapport à notre environnement peut donc modifier la conception de notre vie, et parfois nous faire passer à côté de celle-ci. Il existe bien d’autres formes d’influences dans notre société, qui peuvent nous pousser à modifier nos habitudes, à rompre le lien avec notre instinct et nos désirs. La religion en est probablement le meilleur exemple, puisqu’elle peut nous imposer des règles. Et même si on peut penser que la religion est un choix qui peut nous pousser justement à vivre mieux notre vie, il reste courant que celle-ci ne soit pas choisie mais simplement un héritage, qui nous est parfois forcé.

Enfin, il existe une barrière qui nous empêche de vivre notre vie : l’échec. En effet, si on considère le fait de vivre sa vie comme le fait de la vivre pleinement, d’en saisir tous les aspects et de suivre son instinct et ses désirs, ceux-ci peuvent ne pas être atteints à cause des échecs que l’on peut subir au cours de notre vie. Ils nous empêchent ainsi de réaliser nos rêves, et donc d’avoir le contrôle sur nos vies. Il s’agit donc d’une manière de ne pas pouvoir vivre sa vie.

Nous venons donc de voir, dans la définition selon laquelle vivre sa vie signifie vivre selon nos envies propres, qu’il est possible de ne pas vivre sa vie, que ce soit parce qu’il nous arrive d’être extérieur à nous même, que nous soyons influençables et influencés par nos sociétés sur notre propre définition ou encore à cause de la barrière visiblement insurmontable de l’échec. Mais comment pourrions-nous distinguer le fait de ne pas vivre sa vie s’il n’était pas possible de la vivre ? Est-il donc possible de vivre sa vie ?

Il est en effet tout aussi possible de vivre sa vie que l’inverse. La vie constitue une recherche perpétuelle de sens pour l’homme, et certains appliquent une philosophie de vie qui nous permet d’affirmer qu’ils « vivent pleinement » leur vie. Le cas le plus évident est certainement celui du « carpe diem » d’Épicure, ou littéralement « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain », dans le sens où l’on profite de chaque instant. Ce modèle de vie reste un accomplissement pour la plupart des hommes, puisqu’il se situe à mi-chemin

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