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Dissertation gargantua

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Par   •  31 Décembre 2022  •  Dissertation  •  2 299 Mots (10 Pages)  •  2 476 Vues

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Introduction

Au premier abord, Gargantua, écrit par F. Rabelais et publié en 1534, peut sembler être un roman puéril, ou encore Amusant. Et cependant, peut-être que, passé une première lecture divertissante, ce roman peut-il être plus instructif qu’il n’y paraît.Dans le cadre de ce devoir, il nous a été demandé de réfléchir à la question suivante : « Le roman Gargantua, est-il simplement une Œuvre de divertissement ? ». Or, nous savons que le verbe « se divertir » peut vouloir dire « s’amuser ». Nous essaierons donc de répondre à la problématique suivante : le roman Gargantua, a-t-il seulement été écrit pour amuser le lecteur ? Afin de répondre à cette problématique, nous procéderons en trois temps : tout d’abord un roman pour distraire le lecteur. Ensuite un roman qui porte des idées et enfin l’utilisation de la fiction pour but porter des idées.

Développement 1

L’humour dans Gargantua tient en grande partie de la paillardise de l’œuvre. Le Roman est structuré selon le schéma habituel des comtes avec des personnages qui vont divertir le lecteur.Rabelais associe le gigantisme au grotesque par effet de grossissement et exagération. Ainsi Gargantua, Grandgousier, son père et Gargamelle, sa mère sont des géants tout droit sorti d'un conte merveilleux.

Le corps est omniprésent à travers les besoins naturels ce qui entraîne chez les personnages une sorte de régression animale humoristique. Rabelais valorise des actions primaires comme boire et manger et s’attarde sur des éléments scatologiques pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Il propose de poursuivre la grande démarche qu'a suivie Gargantua, afin de trouver « un moyen de me torcher le cul qui est le plus noble, le meilleur, le plus commode qu'on ait jamais vu ». Durant ce passage Rabelais, n'hésite pas à emploiyer un vocabulaire familier, pour renforcer l'effet comique de cette partie. Ainsi, on peut y lire des termes comme « Chieur »,« Foireux », ou encore « Merdeux ».On ne compte plus les passages savoureux où le comique de mots surgit.

Rabelais use de termes vides de sens qu'il met dans la bouche de ses personnages. Ainsi, dans le passage de la restitution des cloches de Notre-dame (chapitre XIX), l'envoyé spécial de la Sorbonne prononce un discours d'anthologie : sous l'apparence d'un discours a priori sérieux, Janotus de Bragmardo emploie une succession de phrases hachées, interrompues par des interjections intempestives et des connecteurs logiques qui n'ont aucun intérêt ,si ce n'est celui de rendre le propos totalement incompréhensible. Le comique de mots est d'un usage courant notamment dans la comédie, mais Rabelais se singularise dans l'emploi de différents procédés : l'onomastique : « Ponocrates » qui signifie dur à la fatigue, en référence à son éducation humaniste.

Dans Gargantua, on retrouve différents procédés comiques, mais principalement la farce et la scatologie qui relèvent d'un humour populaire et grossier tout comme les jeux de mots qui reposent sur un humour plus intellectuel comme le prénom du père, Grandgousier qui vient de « grand gosier » en référence à son addiction à la boisson (des « coups secs »).

L’histoire de cette œuvre semble totalement absurde voire même invraisemblable. La démesure est au cœur de cette œuvre : le gigantisme des personnages, les traits est exagérément forcés (multitude de vaches pour nourrir l'enfant, taille de ses vêtements, etc.). Rien n'est sérieux dans ce livre. En commençant par la naissance de Gargantua qui semble irréel : lors de la naissance de Gargantua, tout est à la fois drôle, excessif et généreux. Dans ce passage ,Grandgousier a invité tous les habitants des alentours, Gargamelle accouche au bout de 11 mois, et comme elle a mangé trop de tripes, Gargantua doit sortir par l’oreille (chapitre VI).

Le géant s'inscrit ainsi dans toute une lignée de naissances merveilleuses ressemblant ainsi à la naissance d’Athéna qui est la déesse de l’intelligence et de la stratégie militaire qui est sortie toute armée de la tête de Jupiter… Lors de cet épisode, c’est la naissance d’un nouveau Héros, qui, pour étancher sa soif réclame « à boire » immédiatement après sa venue au monde. Fessant alors allusion au vin, événement qui est par conséquent absurde.

En nous faisant rire, Rabelais nous prépare déjà à ce qui sera la bonne éducation humaniste, il dénonce les mauvaises pratiques, il nous met de son côté, il ouvre notre esprit, il nous met de bonne humeur, il nous rend disponibles et réceptifs.

Dans l’œuvre Gargantua, le rire est partout, il est démesuré et sans limites. Et c’est peut-être ce qui lui confère une première qualité éducative. Le comique sert la dénonciation, c ‘est plus sérieux qu’il n’y paraît de prime abord.

DEVLOPPEMENT 2

L'ancien moine Francois Rabelais connaît bien le sujet de la religion. C’est pourquoi, c’est l’un des thèmes principaux de la réflexion humaniste. On dit souvent qu’il se cache toujours une part de vérité derrière une plaisanterie. C’était l’occasion pour l’auteur de critiquer la religion tout en proposant une autre façon pour l’aborder. En effet Gargantua peut-être comique, mais également une œuvre possédant de réelles critiques religieuses.

Il critique plusieurs branches de la religion comme les théologiens qui sont des professeurs de la Sorbonne rattachés à l'Église. Dans Gargantua, ils sont critiqués pour leurs discours creux comme l'a fait Bragmardo pour récupérer les cloches de Notre-Dame dans le chapitre 19. Rabelais les critique, car les sophistes s'opposaient fermement aux idées humanistes, mais aussi à toutes les nouvelles réformes de la religion.

De plus lors des Chapitre 38, 39 et 40, Gargantua vient à manger des pèlerins endormis dans une salade. Il finit par les déloger avec un cure-dent. Dans ce passage, Rabelais ridiculise ouvertement les pèlerins, malgré le fait qu'ils soient, hommes de foi. En effet, Gargantua les attrape par les bourses puis par la braguette, les décrédibilise totalement. Ils sont représentés, en comparaison au géant, comme des nuisibles pour mettre en valeur leur lenteur d'esprit. Par ces procédés, Rabelais décrédibilise la foi des pèlerins, les décrivant comme des personnages peureux et incapables de prendre de décision par eux-mêmes.

Dans

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