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Devoir Maison

Commentaire de texte : Devoir Maison. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 705 Mots (7 Pages)  •  631 Vues

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CID                                                      DM Philosophie                                              

Antoine

T ES/L

L’avant-propos de la Généalogie de la Morale est déjà reflet de la préoccupation de Nietzsche sur la question du soi et de sa connaissance. Peut-on se connaitre soi-même ? Peut-on un jour, au crépuscule de notre existence, nous dire, oui, je n’ai plus aucun secret pour moi, je me connais, je sais qui je suis, et je peux vivre chaque jour sans être surpris de mes mouvements, de mes réactions, et de mes réflexions. Peut-être qu’un jour dans notre vie, on devient experts en nous même, spécialiste de moi, et peut-être, enfin, maitre de soi.

L’homme est-il capable de se connaitre, est-il capable de déjouer les tours de l’imagination, de la peur et de la bêtise, pour trouver enfin, en lui, le secret, le plan de lui-même.

Nietzsche est très pessimiste à ce sujet. Il exprime la nécessité de l’éternel échec des tentatives d’auto-connaissance. Pour lui il est trop ambitieux de pouvoir nous considérer comme des chercheurs de la connaissance de nous-même.

Tout d’abord, l’homme est un chercheur de la connaissance, il vit pour les découvertes que le monde lui propose. Ensuite, il est incapable de se connaitre lui-même. Enfin cette lacune de lui-même est nécessaire et innéevitable.

En premier lieu, l’homme a toujours été avide de connaissance. L’histoire de l’homme n’est qu’une succession de découvertes venues alimenter son besoin. « Chercheurs de la connaissance », caractérise l’homme comme porteur d’une quête intarissable, une quête qui de notre existence est le fil conducteur, qui « Nous » relierait tous. Cette connaissance passe par la globalité du monde qui nous entoure, en comprendre et en connaitre chaque mécanisme, chaque rouage, afin de l’exploiter. C’est cet objectif qui nous a toujours poussé, par les recherches scientifiques, par les expérimentations, à découvrir et à élargir notre bien le plus précieux, la connaissance. Pourtant, jamais, un homme seul ne sait réellement déjà connu, chacun reste un inconnu, pour lui-même, chaque Homme est un inconnu. Notre soif ne nous a jamais conduit aux chemins les plus intimes de notre esprit, jamais personne ne s’est jamais réellement cherché. La connaissance de tout le reste, bien trop alléchante, bien trop facile aussi, nous a toujours gardé auprès d’elle, nous forçant à délaisser nos recherches sur nous-même. L’homme se caractérise par se besoin, il se définit même. Cette connaissance est ce qui nous tient le plus a cœur, ce qui nous entretient. Ce besoin incandescent est exprimé métaphoriquement par l’auteur avec l’image des abeilles. Celles-ci, travailleuses et rapides, illustrent le mouvement de notre désir de connaissance. Celui-ci féroce, est un véritable touche-à-tout, il vagabonde de choses en choses, comme l’abeille qui butine de fleur en fleur, elles reviennent à la ruche, comme les nouvelles idées ou découvertes reviennent à notre esprit pour le nourrir. Pourtant, aucune abeille ne va un seul jour, en rentrant de la ruche, observer celle-ci, et se questionner. Aucune ruche n’aura plus d’attention qu’une fleur. Et nous sommes à la connaissance ce que les abeilles sont aux fleurs. Notre savoir est le but ultime, nous cherchons jour après jour à trouver des réponses, et quand il n’y en a plus ce sont de nouvelles questions que nous devon trouver. San relâche nous nous attardons sur tout ce qui n’est pas nous, peut-être est-ce une manière de fermer les yeux sur nos vérités ?

        Alors, la recherche en miroir, celle que nous pourrions nous accorder, est totalement enfouie, nous ne savons pas écouter les expressions de nous-même. En rien, l’attention portée sur soi ne peut égaler celle portée sur le reste. Ce qui nous arrive à nous est étouffé. Nos expériences ne sont jamais étudiées consciencieusement. Elles ne font que nous arriver. Personne, aucun homme dans la vie quotidienne n’a de temps pour la rétrospection, l’on est trop obnubilés par les milliers d’images et d’évènements auquel nous assistons. Alors on se laisse pour compte, on s’abandonne aux aléas. Mais si notre attention n’est pas portée sur nous même, c’est que notre envie non plus. La est l’explication de « le cœur n'y était pas, ni même l'oreille ». Nous n’avons pas envie de s’attarder sur nore propre cas, notre attention ne s’en accommode pas. Car là n’est pas notre affaire, là n’est pas notre objectif, là n’est pas notre élément. La rétrospection est bien trop dangereuse, et nous avons peur de nous y risquer. Elle peut nous exploser en pleine face, nous projeter le véritable reflet, avec tout ces véritables défauts. Pire elle peut nous mentir, on peut, au filtre de nos apriori et de notre égo, ne refléter qu’une partie de nous alors rien du tout de ce à quoi on ressemble. Alors elle serait vaine. Mais la plupart du temps, nous ne passons qu’a côté, nous ratons le miroir, trop absorbé par ce qu’il y a derrière, trop distrait par ce qui se passe à côté. C’est ainsi qu’au zénith de sa vie, lorsque tout est passé, mais que tout est avenir, lorsqu’il y en a autant devant que derrière, on se la prend de plein fouet cette vérité refoulée : je ne me connais pas. Que ce soit parce que cela m’a fait trop peur, ou parce que c’était trop secondaire, le résultat est le même. Alors peut-être avons-nous vécu nos premières années dans le déni, naturellement absorbé par les choses qui ne valaient pas le coup. Cet éveil est violent, il nous confronte directement à notre faute, et il remet en cause, il remet en jeu, tout ce qui nous touche, tout ce qui nous appartient. Comme avoir passé des heures de cours sans rien écouter, distrait par la météo à l’extérieur, ou par les beaux yeux d’une camarade, et enfin, arriver à l’examen final sans connaissance, sans savoir, le vide.

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