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Écriture D'invention

Mémoire : Écriture D'invention. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  17 Décembre 2012  •  519 Mots (3 Pages)  •  1 145 Vues

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Elle était devenue une attraction pour les badauds qui la croisaient tant elle avait bu. Ses joues scintillaient, ses yeux brillaient, elle balbutiait.

Elle titubait gracieusement au gré des rues dans ce brouhaha inconvenant des grandes villes. Nous étions samedi, nuit de distraction pour les habitants de la belle capitale.

Thérèse s’enivrait aussi de toutes les odeurs bonnes ou mauvaises qui effleuraient les narines de son petit nez si court : mélanges de parfums, de divines essences, de saveurs culinaires, d’épices mais parfois aussi d’urine ou de déchets ménagers nauséabonds.

Paris était présent là devant ses yeux et rien n’aurait pu lui donner envie de rentrer dans sa ville natale.

Elle vit alors apparaitre à ses côtés le jeune homme de la terrasse. Celui qui lui avait offert du feu si gentiment. Surprise, elle ne le rejeta pas. Il s’appelait Antoine. Timide, il lui proposa de marcher à ses côtés. Il eut alors l’idée de l’emmener sur l’avenue des Champs Elysées, la plus belle et la plus fréquentée. Il commença à descendre les marches de la bouche de métro tout près d’eux. Thérèse était effrayée à la pensée de se retrouver sous terre. Elle préférait de loin marcher. Mais cela aiguisa sa curiosité. Elle le suivit et s’engouffra dan le métro parisien qu’elle ne connaissait pas.

Elle était un peu voûtée car elle imaginait le poids des immeubles, des voitures, des piétons, de toute cette vie qui pesait au-dessus de sa tête et qui pouvait s’écrouler d’une minute à l’autre.

Elle suffoquait parmi toutes ces odeurs si différentes cette fois, due certainement à l’enfermement. Les mélanges de parfums n’avaient plus le même impact sur elle car ils se mêlaient à la transpiration. Cela la rendait nauséeuse. Elle était fréquemment bousculée au milieu de toute cette foule si active. La couleur du ciel lui manquait, le plafond était si bas, les couloirs si interminables.

Antoine sentit son malaise et la prit par la main pour la rassurer. Elle le regarda, lui sourit, lâcha sa main et pris la fuite.

Elle courait, courait. Les images de Bernard traversaient ses pensées. Il était si loin d’elle et elle si loin de lui. Tout les séparait. Elle aurait tant aimé qu’il vint la rejoindre, qu’ils aient ce goût commun de la grande ville. Elle ne voulait plus vivre dans la solitude de ces pins sinistres. Mais lui s’en contentait si bien. L’ennui, toujours l’ennui. Elle aimait la vie et Paris regroupait tout ce qu’elle désirait, le monde, le bruit, les couleurs, les odeurs, la musique. Elle savait que c’était fini entre eux et rien qu’à cette idée, son cœur souffrait. Mais rien ne lui ferait changer d’avis. Il lui fallait aller de l’avant, trouver un travail, un logement. C’était le début d’une nouvelle vie et tout redémarrer à zéro. La peur de l’inconnu était mêlée à la joie de ce renouveau.

Elle sortit du métro, l’avenue des Champs Elysées brillaient de mille feux avec ses décorations, ces phares de voitures, ces vitrines illuminées et tous ces gens qui la parcouraient en parlant, riant, se côtoyant. Elle sentit une grande bouffée d’air pure oxygénée son cerveau, celle de la liberté !!!

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