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Verlaine Sagesse

Mémoires Gratuits : Verlaine Sagesse. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2014  •  1 369 Mots (6 Pages)  •  1 275 Vues

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Paul Verlaine est un poète français. Il est, selon les critiques, et avant tout, le poète des clairs-obscurs (l’emploi de rythmes impairs, d’assonances). C’est lui qui a lancé la notion de « poètes maudits ». Parmi ses œuvres, le recueil de poèmes Sagesse, écrit en 1881. Dans ce dernier, le poète, marqué par l’expérience de la prison, exprime à la fois le regret des fautes passées, l’aspiration à un apaisement, mais aussi les lutes d’une âme inquiète contre le retour des tentations. En fait, le 6ème poème de la troisième section de Sagesse s’inscrit dans la même lignée. De quelle façon le poète travaille-t-il sur le fond et la forme pour transmettre, au lecteur, son état de clôture et le sentiment de remords ? Pour répondre à cette problématique, nous allons, dans un premier temps, mettre en exergue une esthétique de la clôture. Nous passerons ensuite à repérer la dimension méditative chez le poète. Dans un dernier temps, nous nous consacrons au passage de la contemplation à la transcendance.

Le poète, dès le début du poème, montre une esthétique de la clôture qui apparait à travers des éléments verticaux comme : « le ciel, l’arbre, la cloche » et d’autres horizontaux « toit, oiseau ». Ces éléments montrent que le narrateur est enfermé. Puis, il affirme le pouvoir de distinguer la « paisible rumeur » provenant de la ville, qui indique que le poète est loin de la ville autrement dit, de la vie même. C’est une manière de souligner sa solitude. Dans cette même perspective, on assiste à une certaine répétition. En fait, on remarque la reprise de certains éléments. En effet, l’expression « par-dessus le toit » est reprise deux fois dans le premier quatrain. De même, la subordonnée « qu’on voit » apparait dans deux reprises dans le second quatrain. En outre, les pronoms « voilà » et « là » figurent deux fois respectivement dans le quatrième et troisième quatrain. On remarque dans, ce dernier, le retour de l’apostrophe « Mon Dieu ». Ce recours permanent à la répétition de certaines expressions laisse déduire que le poète, vu sans état de lassitude, choisit de ne pas se donner la peine de chercher des rimes. La répétition faite par Verlaine dépasse tout ce qui est mots et expressions pour atteindre la forme du poème. Ainsi, la régularité rythmique le prouve. En fait, on a une alternance entre les vers impairs et les vers quadrisyllabes. Une alternance qui s’étale sur tout le poème.

Un autre phénomène se répète dans tout le poème. Il s’agit de ce qu’on appelle « cadrage ». En fait, le lieu « ciel » constitue un cadrage pour le mot « cloche », aussi, le mot « arbre » joue le rôle de « cadrage » pour le mot « oiseau ». Cette technique touche également la forme métrique. En fait, les vers impairs cadrent les quadrisyllabes. On remarque également que le dernier quatrain est au reste du poème ce que sont les vers impairs pour les quadrisyllabes. En d’autres termes, le quatrain qui clôt le poème cadre tout le poème. Ce qu’on appelle le cadrage majeur. Ce procédé de cadrage que le poète utilise dévoile que ce dernier est encadré par des barrières déjà cité dans le paragraphe précédent comme, « le ciel, l’arbre, le toit », qui renforce cette idée de clôture et enfermement. C’est cet état d’emprisonnement qui conduit le narrateur à méditer.

Après avoir décrit la nature, le poète passe à la méditation. Ainsi, le champ lexical de la nature est présent. D’ailleurs, les mots « ciel, arbre, palme, oiseau » l’attestent. En outre, on remarque que la première personne du singulier cède la place au pronom

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