Thérèse Raquin

Sur le principe de la " pédagogie-sablier ". Après un temps de lancement où les élèves sont laissés seuls devant la tâche à accomplir (15 à 20 minutes), je passe dans chaque groupe avec un sablier. Pendant trois minutes, je réponds à toutes les questions qu'ils me posent. Je vais jusqu'à donner la réponse qu'ils attendent, une réponse étoffée, que j'explique, puis que j'emporte en allant vers un autre groupe. Ils pensent qu'ils pourront reproduire mot à mot ma solution. C'est impossible !... donc ils cherchent à la retrouver et finalement, c'est leur propre travail qui en résulte ! (perfide, mais très efficace !...) Pour que le temps qu'ils mettent à poser la question ne soit pas du temps pris sur le sablier, je couche négligemment ce dernier pour l'arrêter temporairement. Ils ne m'en ont jamais fait la remarque, trop contents que je sois " gâteuse " au point de ne pas voir que j'entrave le libre écoulement du sable !

L'intérêt de cette méthode réside dans le fait que les élèves ont l'impression d'avoir " un pouvoir sur leur destin ". En effet, très rapidement, ils pensent qu'ils pourront me faire dire plus de choses que je ne veux en dire : ils commencent alors à faire des calculs de formulation du type : " Si on lui pose la question de telle façon, elle répondra en même temps à telle autre question ". Je n'attends pas autre chose : ce type de calcul correspond à des compétences de planification, d'anticipation, de projection dans l'avenir de la tâche que je veux précisément installer.

L'écriture en groupe permet à chaque élève de voir d'autres fonctionnements, d'acquérir de nouvelles compétences (celles de leurs camarades)... (Voir Cahiers pédagogiques n°356).

Pendant ces heures d'atelier d'écriture, la classe ressemble à une ruche : elle n'est pas calme, mais affairée, absolument pas agitée. A mi-écriture, les groupes présentent à la classe leur travail, leurs difficultés, demandent des idées pour se sortir de difficulté. Tout est mis en commun, tout peut servir.

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