Sujet : Affrontement Dans Une Pièce De Théâtre

Sujet : après avoir rapidement défini l’enjeu de l’affrontement dans chacune de ces scènes, vous direz laquelle vous paraît la plus intense. Vous justifierez votre choix.

Ce corpus est composé de quatre extraits de pièces de théâtres qui sont L’Iles aux esclaves de Marivaux en 1725, Antigone de Jean Anouilh en 1944, Les Mains sales de Jean-Paul Sartre en 1947 et Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltés en 1988. Il s’agira de définir la cause de l’affrontement dans chacun de ces extraits puis de montrer lequel est le plus intense.

Dans le texte de Marivaux, Iphicrate et Arlequin, son esclave, sont en conflit suite à leur arrivé sur une ile où les maîtres deviennent esclaves et inversement. Dans cette scène, Arlequin se moque de son maître comme le montre les didascalies « siffle » et « chante » aux lignes 20 et 22. Antigone et Ismène, après la mort de leur frère, se disputent pour savoir s’il sera enterré et n’arrivent pas à trouver un accord, « tu es folle » ligne 3. Le troisième texte présente lui un conflit qui pourrait mener à la mort, « Hugo a pour mission de le tuer ». Hoederer essaye de déstabiliser Hugo qui lui dit que s’il devait tuer, il le ferait, « je ne penserais à rien d’autre qu’a tuer » à la ligne 20. Le dernier texte présente un conflit familial entre un frère et une sœur qui vont jusqu’à s’insulter, « une femme sans fortune » à la ligne 9 et qui parlent de manières très expressives comme le montre l’omniprésence de la ponctuation forte.

L’extrait où l’affrontement est le plus intense est le dernier extrait où Adrien et Mathilde crient l’un sur l’autre et sont sur le point d’en venir aux mains comme le montre les didascalies « Edouard retient sa mère, Aziz retient Adrien » à la ligne 5 ou encore les paroles d’Adrien lorsqu’il dit « On te cracherait au visage » à la ligne 11. En plus de cette extrême violence, les deux personnages utilisent de nombreuses questions rhétorique comme « Tu crois pauvre folle, que tu peux défier le monde ? » ou « quelle pourriture » aux lignes 6 et 39 par exemple qui donnent une violence plus prononcée à leurs paroles. Enfin, la présence d’un champ lexical dépréciatif accentue encore cette idée de violence ; « pauvre folle » à la ligne 6, « bannie » à la ligne 10, « pourritures » à la ligne 38 et « ordures » à la ligne 43.

Ces quatre extraits de pièces de théâtre présentent tous une scène conflictuelle qui oppose toujours deux personnages. L’intensité du conflit varie entre les extraits mais c’est bien dans le dernier qu’elle est la plus élevée.

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