Proposition d’analyse du texte 2 : « Heureux qui, c omme Ulysse » de Joachim du Bellay
Fiche de lecture : Proposition d’analyse du texte 2 : « Heureux qui, c omme Ulysse » de Joachim du Bellay. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar peter99 • 19 Avril 2015 • Fiche de lecture • 1 518 Mots (7 Pages) • 897 Vues
Proposition d’analyse du texte 2 : « Heureux qui, c
omme Ulysse » de Joachim du Bellay
Du Bellay (1522-1560) est un écrivain important du
XVIe siècle, tant par son œuvre
poétique principalement composée de sonnets, que pa
r sa contribution théorique
Défense et
illustration de la langue française
permettant d’unifier les thèses du groupe de la Pl
éiade. Son
existence, perturbée par de graves problèmes person
nels, semble trouver un tournant positif
lorsqu’il a l’occasion de faire un séjour à Rome, a
lors capitale de l’Humanisme européen.
Malheureusement, cette étape de sa vie est égalemen
t un échec, comme l’indique le titre de son
recueil
Les Regrets
. Le poème que nous allons étudier porte le numéro
XXXI.
Comment ce poème du XVIème siècle se met-il au serv
ice de l’humanisme de la
Renaissance?
1. L’humaniste présente dans son sonnet une double
expérience du voyage
A. Il connait d’abord le voyage par les livres
. Ses références essentiellement tirées d’une cultu
re
littéraire apparaissent dès les deux premiers vers
: celle à Ulysse est explicite alors que Jason est
désigné par une périphrase « cestuy-là qui conquit
la toison » (2), mais le lecteur humaniste
identifie immédiatement ce héros de l’antiquité. Ai
nsi les deux personnages cités puisent aux
sources de cette culture et la répétition de « comm
e » (2) renforce l’idée qu’ils servent de
modèles. Ils sont, de plus associés à du vocabulair
e mélioratif : « beau » (1) valorise l’aspect
esthétique, « conquit » et « usage » (2-3) insisten
t sur l’expérience née de l’action et « raison » (3
)
sur le bénéfice intellectuel. Ces qualités contribu
ent à former un homme complet selon le modèle
de la Renaissance, un individu capable d’être « Heu
reux » (1), c'est-à-dire, tout à la fois, d’avoir
de la chance et de connaître la félicité.
B. Mais Du Bellay est aussi un humaniste confronté
à la réalité du voyage
. A partir de la deuxième
strophe du sonnet, apparaît le pronom « je » (5) :
l’expérience devient autobiographique. Le
voyage fait référence à deux lieux : d’une part, «
mon petit village » (5) qui est une périphrase
explicitée par « Liré » (13) où est né le poète; d’
autre part, Rome présentée par l’adjectif
« romains » (10) et par deux précisions géographiqu
es réunies à la rime : « Tibre latin » et « mont
Palatin » (12-13). Cette destination est clairement
celle d’un humaniste intéressé par la
géographie des lieux, leur histoire et leur archite
cture : « palais, marbre » (12-13). Pourtant, dès l
a
2
e
strophe, l’auteur montre son insatisfaction à trav
ers les phrases interrogatives, les répétitions
obsessionnelles « reverrai-je » (5-7) et l’interjec
tion au ton tragique, « hélas » (5). Le voyage à
Rome se change en une sorte de tragédie personnelle
.
Ainsi, le voyage, dans ce poème, est-il associé à
un conflit intérieur.
2. L’humaniste compose alors un poème soulignant se
s contradictions
A. Du Bellay fonde sa réflexion sur la question : q
u’est-ce qu’un « beau voyage » ?
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