Prologue D'Antigone, Jean Anouilh

I] - Un mythe différent

- Dans l'incipit de l'œuvre, le Prologue révèle le nœud et le dénouement : Antigone et d'autres personnages vont mourir

- Personnages ramenés à leur dimension de comédien : "les personnages vont vous jouer l'histoire d'Antigone"

- Personnage assimilable à un narrateur omniscient bien qu'il faut préciser que c'est du théâtre et non du roman. En effet, le Prologue connaît tout des personnages.

- Le prologue est montré comme une part de public, ce qui crée un effet de connivence. "nous tous, qui sommes là bien tranquilles"

- Anouilh s'est sûrement représenté dans un personnage : le Prologue.

- Prologue qui a un regard subjectif sur la situation, ce qui peut influencer le spectateur dans son jugement : "bien plus belle", "trop petit"

Antigone a réadapté un mythe antique au monde moderne en lui donnant une nouvelle dimension à travers un point de vue typiquement narratif, l'effacement de l'illusion théâtrale ainsi que de nouveaux personnages et un langage particulier.

II] - L'aspect moderne de cette réécriture de tragédie

- Thème de la mort très présent. Mourir est répété 4 fois : registre tragique

- "elle s'éloigne à une vitesse vertigineuse" : vertigineuse comme hyperbole cache l'euphémisme de "elle s'éloigne"

- Anouilh montre que la mort est inévitable et qu'il faut s'attendre à la subir : "elle tricotera pendant toute la tragédie jusqu'à ce que son tour vienne de se lever et de mourir"

- "mais il n'y a rien à faire" marque la fatalité. Phrase qui commence par un "mais" donc porteur de quelque chose de négatif, ce qui est le cas puisque "mais" s'oppose à "elle aurait bien aimé vivre".

- "Il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout" : le verbe falloir insiste sur l'idée de devoir à remplir. Ici, le rôle d'Antigone est de mourir. Cette phrase est donc une autre expression de la fatalité.

- Idée de destin exprimée l26-27

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