Pourquoi Certains écrivains Ont-ils Recours à La Fiction Pour Transmettre Des vérités Ou Des Leçons ?

Pourquoi certains écrivains ont-ils recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons?

Les écrivains ont toujours cherché à instruire leurs lecteurs. Ainsi, au XVIIIème siècle, Diderot et son Encyclopédie a été précurseur dans ce domaine. Pour faire passer leurs idées, les écrivains de l'époque ont préféré utiliser des personnages fictifs et des situations imaginaires. Pourquoi certains écrivains ont-ils recours à la fiction pour transmettre des vérités ou des leçons? Dans un premier temps, nous verrons comment la fiction arrive à atteindre facilement le lecteur, nous nous intéresserons ensuite à analyser comment elle le séduit et enfin comment elle arrive à transmettre des vérités ou des leçons.

La fiction est un excellent moyen d'atteindre le lecteur en le captivant par l'intrigue, en le dépaysant et en provoquant son amusement. Le lecteur qui est plongé dans l'intrigue de son texte voudra le finir afin d'en connaitre le dénouement. On peut citer Candide de Voltaire où le lecteur se demande pendant tout le texte si le héros va finir par retrouver Cunégonde et l'épouser. Cette forme de récit est une assurance pour l'auteur puisqu’il fait en sorte que le lecteur s’approprie son récit, le termine et s’empare les idées qu’il défend avec davantage de facilité que s’il s’était agi d’une œuvre classique, d’un abord a priori plus rébarbatif. La longueur de la fiction peut également être un atout pour son auteur. La brièveté d’un texte permet une transmission d’idées plus directe voire plus caricaturale. Pourtant, comme il s’agit d’une fiction le lecteur est plus confiant et plus captif, ce qui lui permet de lire et de comprendre facilement l’intrigue. On pourra citer ici L’Histoire des voyages de Scarmentado de Voltaire ou bien encore les Fables de La Fontaine, véritables pamphlets politiques. La fiction est alors un atout pour son auteur qui, par le biais d’une forme littéraire ramassée et plaisante, assène des vérités et des idées indicibles sous une autre forme.

La fiction permet aussi d'enseigner de manière détournée et ainsi de contourner la censure. L'auteur exprime son point de vue à travers des personnages fictifs. Ce n'est qu'après interprétation qu'on peut se rendre vraiment compte de l'aspect critique d'un personnage qui paraissait jusqu’alors inoffensif. On peut de nouveau citer Candide où Voltaire dénonce l'optimisme, Le Mariage de Figaro où Beaumarchais fustige l'aristocratie et la justice à travers une pièce de théâtre ou bien parmi Les Fables de La Fontaine, dans Le Loup et L’Agneau où l’auteur dénonce le pouvoir arbitraire du roi Louis XIV. La bienséance, la respectabilité et la moralité restent sauves, puisque l’auteur prend soin de s’entourer de stratagèmes littéraires pour affirmer en avant-propos que les personnages qu’il met en scène n’existent pas, que les lieux sont imaginaires et l’intrigue factice ou saugrenue. Pourtant, au travers d’un récit de fiction, l’auteur fait mouche : il séduit son lectorat tout en s’affranchissant à la fois des codes moraux et de la censure.

La fiction est également un outil de séduction commode où le lecteur s'attache aux des personnages en s'appropriant leur histoire. L'auteur fait en sorte de séduire son lecteur qui va s’identifier au héro, s’attacher à sa vie ou frémir des péripéties qu’il vit, autant de subterfuges littéraires permettant au lecteur de « vivre » l'histoire qui devient alors plus attractive et moins monotone. Les thèmes choisis par les écrivains sont également un levier de choix pour séduire le lecteur. Plutôt

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