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Portrait et autoportrait involontaire d'un personnage dans une scène d'exposition.

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Par   •  7 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  1 340 Vues

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Séance 1 : Portrait et autoportrait involontaire d'un personnage dans une scène d'exposition.

ACTE 1 SCÈNE 1:

Introduction :

Ce texte extrait de la tragi-comédie de Molière( 1622-1673) Dom Juan, personnage éponyme de la pièce. Après l'attaque violente des dévots de la Compagnie du Saint-Sacrement, contre sa comédie le Tartuffe, Molière riposte en présentant Dom Juan, en 1665.         Molière reprend le personnage mythique de DJ, très à la mode à son époque, mais il transforme le simple séducteur en un libertin impie, ennemi des valeurs traditionnelles.

 Ce passage se situe à la scène 1 de l'acte I, lequel constitue l'acte d'exposition. 

La scène s'ouvre sur un dialogue entre Sganarelle, le valet de Dom Juan,et Gusman, l'écuyer d'Elvire.

 Dans cette scène, Sganarelle explique à Gusman la raison de leur départ précipité. Dom Juan abandonne Elvire, récemment épousée, pour aller vers d'autres conquêtes. Aussi, Sganarelle fait le portrait critique de son maître, présenté comme un libertin impie.
L'exposition joue son rôle à travers le portrait : elle présente et situe les personnages, tout en donnant une amorce d'intrigue.

Problématique :  Nous nous demandons en quoi cette scène d'exposition nous instruit sur les deux personnages les plus importants de la pièce à travers le portrait charge que le valet Sganarelle dresse de son maître Don Juan.

Nous étudierons tout d'abord le portrait de Dom Juan dans cette scène d'exposition avant de comprendre la relation maître-valet qui lie Sganarelle et Dom Juan.


                
I. Le portrait d'un libertin

                        a. un débauché et un séducteur

                             b) un personnage impie et sacrilège

        II. Sganarelle par lui même

                 a) Un bouffon de comédie lâche et vantard

                        b) Relation maître valet

I- Le portrait d'un libertin.

a. Un débauché et un séducteur.

Sganarelle s'attache à présenter son maître comme un débauché et un séducteur.

Don Juan est assimilé à des animaux l.13 « un chien », 14 «bête brute».. ==> Car il cède à ses pulsions à ses instincts.

-L'animalité montre de façon hyperbolique son insatiabilité(qui ne peut être rassasié) comme le montre la gradation l17-18 «toi son chien et son chat ».

-Son appétit sexuel touche tout, les femmes les hommes et même les animaux comme l'indique l'hyperbole : « Il aurait encore épousé toi, son chien et son chat » l.17-18                        

 Il n'est pas difficile et s'adapte comme le confirme l'antithèse «trop chaud, trop froid»  l20 , le terme « trop » montre les extrêmes et donne un effet d'excès. Le débauché se mesure par ses excès.

La conquête amoureuse est assimilée à une chasse. Comme l'atteste champ lexical de la chasse  «autres pièges » « attraper les belles » l18-19.

Don Juan est un chasseur et les femmes sont vu comme par ce-dernier comme du gibier. Il est plus intéressé par la chasse en elle même que par le gibier. La séduction est une passion comme la chasse.

L'expression épouseur à toute mains l.19 est une hyperbole qui renvoie à la démesure du passionné. C'est un homme prêt a tous les mariages, le mariage est sa tactique de séducteur chasseur.

Sa passion pour la chasse ne connaît aucune limite, toutes les femmes sont des proies comme l'atteste la gradation «Dame demoiselle bourgeoise»l.19. La gradation descendante des classes sociales ici montre l’entendue de ses prétentions. Le mariage est une stratégie et n'a aucune importance.

b. Un personnage trompeur, impie et sacrilège.

En digne chasseur, Don Juan est un homme rusé qui trompe son entourage.

Dans la réplique de Gusman l.3 à 8 on trouve des champs lexicaux de l'amour «tant d'amour» «tant de lettre passionnées», de l'engagement «vœux» «serment». Don Juan veut faire croire qu'il est amoureux. Gusman témoigne de l'admiration pour Don Juan, il ne peut croire à son infidélité. Notons que les mots hyperboliques « ardente » l.5 « emportement » l.6 montre une exagération, les « lettres » l.5 n'engage à rien. Don Juan joue sur l'apparence et exagère comme le montre les termes suivants: l.4-5-6 '' témoigné'' '' paraître'' ''soupire'' ''larme''. L'évolution de ce propos montre sa stupéfaction. Gusman n'admet toujours pas que Don juan a trompé Elvire comme l'indique le conditionnel l.9 «il aurait le cœur»
Don Juan est trompeur, impie et sacrilège. Il est comparé à un diable, un turc, un hérétique l.14. Il ne suit pas les règles de la religion catholique «il ne croit ni ciel ni enfer, ni loup garou». La négation «ne» montre que Don Juan ne croit en rien, il est contre la religion. Dans tous les cas Don Juan est l'ennemi de la religion. Il ne respecte pas les liens sacrés du mariage l.18 «un mariage ne lui coûte rien a contracter ''. Elvire est dès lors une victime de plus, Don Juan ne craint pas le sacrilège.

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