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Peste d'animaux malades

Commentaire d'oeuvre : Peste d'animaux malades. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 338 Mots (6 Pages)  •  604 Vues

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Les animaux malades de la peste

Jean de la Fontaine est un fabuliste, un auteur classique qui s'inspire de l'antiquité. Il s'est inspiré d'auteurs comme le Grec Esope ou le latin Phedre. Ses fables sont des apologues, c'est à dire des textes qui contiennent un récit est immoral et dont l'argumentation est indirect. Son œuvre à une visée didactique (enseignement), satirique et ludique car il veut selon la devise de son temps plaire et instruire. Dans " les animaux malades de la peste ", l'auteur fustige (critique) la justice de son temps.

Quels sont les procédés employés par le fabuliste pour dénoncer le pouvoir absolue, la noblesse et leurs abus.

Nous verrons dans une première partie la représentation des puissants: le monarque, la noblesse de cour. Nous étudierons dans une deuxième partie, la représentation du peuple: l'âne et sa concession, une victime expiatoire. Dans une troisième partie, nous verrons la dimension argumentation du texte: un récit distractif et la puissance de la morale.

I. La Fontaine présente dans son récit, une situation initiale catastrophique. Il utilise un euphémisme "un mal",mais comme ce terme est répété dans les 2 premiers vers, nous avons un effet de dramatisation. Le nom de la maladie apparaître au 4 ème vers "la peste". Au 17 ème siècles, la maladie est très présente dans les esprits car de grandes épidémies avaient dessinés la population au Moyen-Age Le fabuliste fait référence à l'antiquité en citant le fleuve des enfers "l'Achéron". Tous les besoins vitaux sont atteints par cette maladie, comme le révèle l'énumération "plus d'amour, plus de joie, nul met m'excite mon envie". La situation initiale est décrite dans un imparfait de description et occupe 14 vers alexandrins ou octosyllabes. Le fabuliste utilise l'hétérometrie (utilisation de plusieurs longueurs de vers) pour varier les rythmes du récit. La maladie est interprétée comme une punition divine et le roi propose d'adopter le même procéder que dans l'histoire d'Oedipe: chacun est invité à se confesser pour découvrir le responsable du fléau. La Fontaine a recours à la personnification, le lion représente le monarque. Les fables sont de véritables scènes de théâtre qui contiennent des discours au style direct "le lion teint conseil et dit".Le lion cumule tous les pouvoirs à la fois exécutif et judiciaire. Pour donner l'exemple, il engage lui même sa confession. Il utilise le champ lexical de la religion "pêcher, sacrifie, céleste". Son discours se caractérise par l'excès et l'abondance "force mouton, appétit glouton". En tant que carnivore, il reconnaît ses délits à l'égard des animaux "j'ai dévoré". Il confesse aussi un crime d'une extrême gravité, la plus élevé dans l'échelle des délits: l'homicide "il m'est arrivé quelques fois de manger le berger". Le délit est mis en valeur dans un trisyllabe qui s'oppose aux alexandrins qui l'encadrent, il saute aux yeux du lecteur par la topographie. C'est une parodie de justice et le roi utilise le champ lexical de la justice "accusé coupable". Malgré la gravité des faits, le roi qui est juge et partie ne risque rien.

Le roi est entourée par l'aristocratie de cour par ses courtisans: le renard, le tigre, l'ours, mâtin (gros chien). Le renard s'exprime au style direct et disculpe le roi come le ferait un avocat en minimisant ses délits. Il utilise des termes laudatifs "sire, vous êtes trop bon roi, trop de délicatesse". Par contre, il accable les victimes par une énumération d'invectives au rythme ternaire "mouton, canaille, saute espèce". Les délits deviennent des récompenses "vous leur fîtes en les croquant beaucoup d'honneur". Même l'homicide est justifié en reprochant aux hommes le pouvoir qu'ils ont sur les animaux "ces gens se font un chimérique empire". Le renard a donc accompli son décor de courtisant, plaire au roi, la flatter comme le faisait la noblesse de cour. Les autres carnivores, probablement aussi cruels et coupables que le roi, sont cités rapidement sans fournir de détails sur leurs délits "on

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