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NeverMore, Mélancholia, Verlaine

Commentaire de texte : NeverMore, Mélancholia, Verlaine. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  696 Mots (3 Pages)  •  1 349 Vues

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Plan de commentaire

Nevermore est le second poème de la section " Mélancholia " des poèmes saturniens. Il succède à " Résignation dans lequel Verlaine avoue s'être plié au refus d'Elisa, une folie. Tout ce premier recueil est rempli de la douce Elisa, la sœur adoptive du poète, son premier amour qui repoussera ses avances, affectueusement mais fermement. La quatrième pièce " Vœu" la mentionnera presque explicitement. Verlaine nous précisera également ce qu'il attend d'une compagne, une présence quasi-maternelle.

I- Le souvenir obsessionnel d'Elisa

Le chagrin d'amour de Verlaine le laisse inconsolable " morne et seul ". Malgré sa résolution d'accepter son sort, il ne peut échapper au souvenir d'Elisa, aux merveilleux moments passés en sa compagnie au cœur de l'automne. Dans le poème précédent " trois ans après, il a éprouvé le besoin comme Lamartine dans Le lac de revenir sur les lieux de fréquentés ensemble. Le poème s'articule comme une promenade sentimentale à rebours, mais enchâssée dans le présent. Il apostrophe sa mémoire " que me veux-tu " et s'interroge avec inquiétude. La tournure "que me voulez-vous" montre bien combien Verlaine a toujours eu peur de lui même même avant son séjour en prison, il se reconnaissait poltron et d'avoir peur de la nuit. On retrouve dans le premier quatrain l'influence de Baudelaire et des fleurs du mal, un début du refus de suivre les jérémiades lamartiniennes ou autres. Mais s'il ne sait pas très bien s'il doit faire un deuil de sa liaison passée (Elisa s'est mariée entre-temps) et l'exorciser, il est clair qu'il prolonge le sillon ouvert par Baudelaire et ses correspondances entre les objets et paysages avec nos sentiments. Cet impressionnisme du sentiment associant sensation et sentiment n'aura été qu'un moment de grâce éphémère dans la poésie de Verlaine qui l'abandonnera pour verser dans l'allégorie, une image habillée de sens et non pas une image habillée de sens et d'affectivité.

II- Un amour platonique

La passion vécue par Verlaine a un aspect platonique fait d'émotions visuelles, auditives ou olfactives. Son chant d'amour est celui de l'oiseau au printemps, du baiser de main dévot, de l'offrande de fleurs. Le vocabulaire est familier " le plus beau jour de ta vie ", " oui, je t'aime " et la passion a la chaleur classique du soleil. Comme chez les romantiques " les cheveux et les pensées sont soumises au vent ", généralement du Nord comme toute la poésie verlainienne de brumes nordiques et de " bois jaunissants ". Verlaine conserve de cet amour des impressions suaves et douces produites par " sa voix d'or vivant ". Le trouble amoureux se manifeste par la reprise en début du premier tercet de la fin du second quatrain. Le caractère précieux de cette voix " d'or " se retrouve en écho dans son aspect " sonore ", ce que soulignent la place de l'adjectif discret à la césure à l'hémistiche du vers 9 et la reprise de la sonorité or présente dès " Nevermore ". La répétition de " sa voix" renforce

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