Métamorphose de Jean- Rhinocéros Ionesco

Commentaire de texte : Métamorphose de Jean.

Nous allons étudier « la métamorphose de Jean » extrait de la pièce de théâtre Rhinocéros d’Eugène Ionesco écrite en 1950.

C’est une pièce Absurde qui met en scène une épidémie imaginaire de Rhinocérite transformant les humains en rhinocéros.

Cet extrait met en scène la métamorphose de Jean, un personnage rigide et conformiste mais cédant tout de même à la maladie.

- Pourquoi la métamorphose de gens dans cette extrait est elle symbolique ?

Dans un premier temps nous décrirons la transformation de Jean et dans un second temps nous montrerons comment le totalitarisme est dénoncé à travers les personnages de Jean et Béranger.

Dans cet extrait, deux pièces utilisées par les deux personnages sont la chambre et la salle de bain.

Cette salle de bain est importante car tout au long de la scène, Jean va faire des allers retours dedans « toujours dans la salle de bain » ; il sort de la salle de bain » ; « il entre dans la salle de bain » et va revenir à chaque fois transformé un petit peu plus. « Fait une apparition effrayante ».

On observe aussi une transformation de sa gestuelle qui semble moins humaine « Il barrit presque » ; « il fonce la tête baisée » ; « se précipite ». Béranger se déplace également plusieurs fois comme à la fin de l’extrait « fait mine de fuir vers la porte de gauche puis fait demi tour et va dans la salle de bain ». A la fin les deux personnages sont dans la salle de bain et c’est Béranger qui nous décrit la scène « Votre corne s’allonge à vue d’œil !...Vous êtes rhinocéros ».

Au long de sa transformation, Jean éprouve aussi des difficultés à s’exprimer et utilise des phrases exclamatives car il s’agace et devient brutale « Ne prononcez plus ce mot ! » ; « Ouvrez vos oreilles ! » ; « prononce des paroles furieuses et incompréhensibles ». Le dialogues entre Jean et Béranger est marqué de tension, les répliques s’enchainent vite avec une répétition du dernier mot : « L’humanisme… », « L’humanisme est périmé ! » ; « Vous me racontez des bêtises », « Des bêtises ! ».

La métamorphose de Jean se finit véritablement par une transformation physique, principalement par deux éléments : la couleur et la corne.

Sa peau prend peu a peu une couleur verte qui évoque vraiment une maladie, mais l’élément le plus inquiétant reste la corne qui symbolise le danger, l’agressivité et la brutalité et achève la métamorphose.

Le totalitarisme est dénoncé ici par un changement de valeurs morales, en effet Jean qui était un personnage droit et réfléchit rejette à présent la civilisation et l’humanisme qu’il qualifie de « périmé ». Il semble aussi prôné l’agressivité comme le faisaient les Nazis pour soumettre la population. Lui qui était empli de morale au début de la pièce est maintenant sans état d’âme et remplace sa morale par l’instinct de survie et par le fait que les forts écrasent les plus faibles. Béranger n’est pas assez fort ici pour lutter contre le langage et la violence de gens et représente d’une certaine manière la population dominée.

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