La vocation du personnage de roman est-elle de refléter la société dans laquelle il vit ?

A travers les époques on a pu voir le personnage de roman évoluer. Le roman a commencé à paraître au 11è siècle avec l’Humanisme, inspiré des épopées de l’Antiquité. Le personnage était d’abord héroïque, puis a évolué pour devenir de plus en plus diversifié. Mais la vocation du personnage de roman est-elle de refléter la société dans laquelle il vit ? Doit-il donc être réaliste et adapté à ce qui l’entoure ? Oui, il a pour fonction de représenter la société dans laquelle il vit, mais ce n’est pas son unique fonction.

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En effet, le personnage a pour fonction de représenter la société dans laquelle il vit. Et les différents usages de cette vocations peuvent être très variés. Le personnage peut avoir premièrement un rôle dénonciateur de défauts, un personnage qui témoigne des fléaux de la société et les dénonce. On peut prendre pour exemple un des fameux romans de la préciosité, la Princesse de Clèves, qui doit faire un choix entre raison et passion. Pour l’époque à laquelle ce roman est écrit, c’est une première de définir le personnage par autre chose que ses actions, donc par sa psychologie. Dedans, Madame de La Fayette dénonce les défauts du mariage sans sentiments à travers le personnage de la princesse de Clèves. Mais le personnage n’est pas obligé de témoigner de quelque chose de très négatif pour la société, il peut juste servir de témoin extérieur et objectif, comme dans les Lettres Persanes, le roman épistolaire de Montesquieu. On y lit la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs amis respectifs restés en Perse. Ils parlent donc de différents aspects de l’Europe occidentale, comme des modes très extravagantes.

Le personnage, en plus d’être témoin, peut lui-même incarner les défauts de la société. En effet, en mettant un personnage avec de mauvaises intentions ou des intentions égoïstes au premier plan, le lecteur peut se rendre compte des fléaux de la société qui l’entoure. Par exemple, dans Bel-Ami de Maupassant, on y fait le portrait de l’arriviste Duroy, qui s’enrichit à l’aide de conquêtes féminines. Dans les liaisons dangereuses également, on suit des correspondances entre différents personnages qui complotent pour arriver à leurs fins. Mais pour représenter les défauts de la société, le personnage n’a pas besoin d’être malveillant. Il peut en effet représenter un personnage meurtri par ces fléaux, et donc ouvrir les yeux au lecteur. Comme dans Germinal par exemple, qui dénonce les mauvaises conditions de vie des mineurs.

Aussi, le personnage qui reflète la société peut permettre au lecteur de s’identifier et compatir. A partir du moment où l’auteur donne assez d’analyse psychologique sur le personnage, le lecteur peut mieux le comprendre et s’identifier à lui. Par exemple, dans Le Monde de Sophie de Jostein Gaarder, un roman philosophique. Des questions sont posées à Sophie, le personnage principal, et à son tour le lecteur peut se les poser, et donc s’identifier au personnage.

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Mais refléter la société qui l’entoure n’est pas le seul rôle du personnage. En effet, pour la représenter, il faudrait que le roman soit assez réaliste, et ce n’est pas le cas de tous les romans écrits jusqu’à nos jours. Le personnage

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