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"Embrasse Moi" Prévert.

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Par   •  25 Février 2015  •  663 Mots (3 Pages)  •  1 797 Vues

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12 - « Embrasse moi », Prévert p.124 – 125

I – Dénonciation de la misère

Cette « histoire » commence par le présentatif « C'était » et se situe à Paris, nommée par la périphrase « ville lumière », dont l'origine connaît deux hypothèses, mais qui prend ici une valeur ironique en raison de l'antithèse hyperbolique du vers 2 qui introduit le thème de la misère et du manque d'avenir.

La référence aux saisons dans une épanadiplose « Et l'hiver comme l'été là c'est toujours l'hiver » met en avant la valeur symbolique de « l'hiver » - repris au vers 12 dans le discours direct de la jeune fille ; comme le vers 2 est répété aux vers 10 et 11 – symbolique de la mort accentuée par la gradation « froid », « gèle » au vers 22 et 23 qui dépend du verbe « on crèv ». Cette apocope est écrite de façon orale et qui rappelle l'origine sociale des adolescents, qui est également souligné par l'antithèse « chaud » et « froid » au vers 22.

Mais ces procédés forment une redondance pour insister sur leur situation misérable.

De plus, cette « histoire » se déroule « la nuit », ce qui lui apporte également un aspect « sombre », comme le lieu de « l'escalier », peu propice au romantisme, qui est un refuge.

Par ailleurs, les indications réalistes du « soufre » utilisé pour tuer « les punaises » plonge vraiment le lecteur dans un immeuble insalubre du Paris des années 40.

Et l'allusion de la jeune fille de travailler à l'âge de 15 ans, à la suite d'un jeu linguistique sur l'addition des âges des deux adolescents au vers 29 et 30, nous rappelle qu'à cette époque les jeunes défavorisés étaient mis très tôt sur le marché du travail.

Enfin, toujours, dans le discours direct de la jeune fille aux vers 3 et 14, la dénonciation des injustices sociales se manifeste par l'antithèse entre « les riches quartiers » et celui « où il fait toujours noir où il n'y a jamais d'air », par « notr' côté » et par une satire de la religion soulignée par la métaphore du vers 13 et la négation, également écrite de façon orale, apocope.

II – Un regard sympathique, voire empathique envers ces deux jeunes gens qui s'aiment

Ils ne sont nommés que par les pronoms « elle » et « lui » = histoire vécue mais à valeur généralisable

Leur amour est mis en valeur par l'anadiplose (ou parallélisme) du vers 5 « Lui à côté d'elle elle à côté de lui ». Toutefois, c'est la jeune fille qui est mise au premier plan dans cette « histoire » : le pronom « elle » apparaît dès le vers 4 et il sera répété à trois reprises. De plus, Prévert la met en avant par son discours direct du vers 10 au vers 34. D'ailleurs, le titre du poème est emprunté à son injonction qui ressemble à une prière : cet impératif est répété quatre fois et clôture le poème avec un point d'exclamation. Il est même accompagné de l'adverbe « longtemps » au vers 17 et le verbe « embrasser » se retrouve aussi aux vers 15 et 31. À cette prière, s'ajoute

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