Dissertation : Le Tartuffe, Molière

Français Dissertation

Le Tartuffe, Molière, 1664

Tartuffe est une comédie en cinq actes datant du XVIIe siècle. C’est déjà dans un contexte de polémiques envers les pièces et leur créateur, Molière, que cette comédie est mise en scène. Certains vont jusqu'à demander le bûcher pour ce dramaturge.

C'est que dans cette comédie, sous couvert de situations comiques, Molière dénonce la fausse dévotion, l'hypocrisie, l'imposture au service de l'ambition.

Et ici, l’auteur suscite la controverse.

Molière n'a-t-il pour seule ambition que de faire rire son spectateur ?

Pour cela, dans un premier temps, nous allons parler du premier but de Molière, celui de faire rire les spectateurs grâce aux différents comiques.

Mais nous verrons ensuite que Molière aussi nous fait réfléchir au sujet des vices de l’époque en dénonçant l'hypocrisie, mais aussi le fanatisme religieux qui conduit aux pires excès et fait une critique sociale.

Le premier objectif de la comédie est de faire rire, c’est aussi le but premier de Molière. Faire rire les gens par le ridicule grâce aux comiques de situation, de caractère, de geste.

Molière va exagérer sur les caractères de certains de ses personnages, parfois jusqu’à l’extrême, au point de souvent les rendre excentriques : l’insolence et le franc parler de Dorine (Scène 2 Acte III), l’agressivité de Madame Pernelle (Scène 1 Acte I), l’impulsivité de Damis (Scène 4 Acte III), ou encore la colère d’Orgon (Scène 4 Acte I et Scène 4 Acte III).

Le comique de cette comédie repose également sur le comique de situation. En effet, certains personnages se retrouvent dans des postures inhabituelles, comme dans la scène où Orgon espionne Tartuffe sous la table, il est ici ridiculisé par Molière, dans sa propre maison réduit à écouter un imposteur faire des avances à sa femme alors qu’il se trouve dans la même pièce (Scène 5 Acte IV).

Le comique de gestes est également présent tout au long de la pièce comme lorsqu’ Elmire tousse pour prévenir son mari, les didascalies insérées par Molière où l’on peut voir gifles, courses d’un personnage à l’autre, quand Dorine court entre Valère et Marianne pour les réconcilier, ou encore la première entrevue d’Elmire et Tartuffe, celle-ci s’écarte et lui se rapproche.

En même temps, la pièce repose sur des rapports de force inversés qui font naître paradoxes, contradictions entre le registre comique et la morale traditionnelle. Madame Pernelle, dans l’acte I scène 1 a de moins en moins la parole, on peut penser, déjà qu’elle va finir par perdre de l’importance au fil de la pièce. Autre exemple pour illustrer ce propos : Dorine, dans la scène 2 de l’acte III, prend immédiatement le dessus sur Tartuffe qui fait alors son entrée en scène.

Nous reconnaissons le comique proche de la farce, mais n’y a-t-il pas d’autres éléments plus tragiques que le dramaturge a voulu mettre en scène dans Tartuffe.

L’intrigue

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