Commentaire littéraire entier de l'extrait de la scène d'exposition du Misanthrope de Molière

Commentaire littéraire entier de l'extrait de la scène d'exposition du Misanthrope de Molière :

        En 1666, alors qu’il rencontre des problèmes familiaux, de santé et professionnels, le célèbre dramaturge français connu sous le pseudonyme de Molière écrit une pièce en cinq actes, en vers et rimes plates qui s’intitule Le Misanthrope.

Par définition, le misanthrope désigne quelqu’un qui n’aime personne. L’acte 1 est la scène d’exposition, celle-ci nous présente Alceste, le personnage principal et son ami Philinte, sage, bourgeois ayant selon son ami une tendance avérée pour l'hypocrisie. Ce dialogue tourne rapidement au conflit du fait des accusations qu’il porte contre Philinte. Nous verrons comment le caractère d’Alceste est dévoilé dans la scène d’exposition. Nous étudierons pour cela, dans un premier temps la violence de la querelle dans la scène d’exposition puis le portrait d’Alceste.

        Premièrement, durant le dialogue dans cette scène d’exposition, Alceste se montre dur avec Philinte. Molière exprime ce dialogue à l’aide de vers, des alexandrins, parmi lesquels on distinguera deux types de discours : le dialogue où chacun réplique, il s’agit d’un discours rapide et puis les tirades dans lesquelles un personnage argumente de manière plutôt longue. Au commencement, Alceste refuse la compagnie de Philinte, il lui ordonne de le « laisse[r] » (v. 2 et 4) et de « cour[ir se] cacher » (v.4). Puis, lors sa première tirade, Alceste dévoile ce qui le met en colère, il condamne Philinte d’avoir fait preuve d’hypocrisie et lui reproche de se livrer à la flatterie aussi il condamne les faux-semblants de la société. Avec une diérèse sur le mot  «action » au vers 15, il insiste sur le fait que son acte « ne saurait s’excuser ». Au vers 19, celui-ci fait une énumération: « de protestation, d’offres et de caresses » et ajoute au vers suivant que son ami ne connaît même pas cet homme, ce qui lui laisse voir qu’il est faux. Aussi, Alceste utilise le verbe de volonté « vouloir » : « je veux » au vers 35 afin de faire la morale à Philinte.

Au cours de l’acte I, le côté agressif d’Alceste à l’égard de son ami ressort du fait qu’il soit en colère. Dès le début de la scène, l’alexandrin est brisé ce qui nous montre déjà un dialogue compliqué entre les deux, qui ne prononcent chacun à leurs tours que six syllabes (v1 et v2). On peut remarquer les nombreuses fois où le personnage principal utilise le présent de l’impératif : « Laissez-moi là »(v4), « Allez » (v15) ce qui nous montre qu’il se considère comme supérieur. Aussi, on relève les chiasmes aux vers 4 et 5 « on entend )/ « ne veux point entendre », « sans se fâcher »/ « moi je veux me fâcher » on voit ici que Alceste cherche sans cesse à contredire Philinte et veut créer le conflit .

        Nous pouvons également étudier la violence du discours lors de leur conflit. Alceste se montre rancunier, refuse d’ «excuser » (v16) Philinte et utilise à de multiples reprises l’hyperbole pour le faire culpabiliser : « je vous vois accabler un homme de caresse » (v17), « c’est une chose indigne, lâche, infâme »(v25).

Selon lui du fait de son acte, son compagnon devrait « mourir de pure honte » (v14).

Il refuse aussi d’être considéré comme l’ami de Philinte : « Moi, votre ami ? Rayez cela de vos papiers. », « vous n’êtes pas pour être de mes gens » (v60). Celui-ci insulte deux fois son camarade de « Morbleu »,aux vers 25 et 60.

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