Analyse "une charogne" Baudelaire
Commentaire de texte : Analyse "une charogne" Baudelaire. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar B.Flageolet • 11 Mai 2020 • Commentaire de texte • 620 Mots (3 Pages) • 484 Vues
Texte | Analyse |
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, | Adresse paradoxale. Évocation douceur et religion volonté de choquer. |
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, | S'oppose à mon âme, vision négative de la femme : rime lubrique/cynique (cynique en grec même origine que le mot « chien ») A nouveau volonté de provoquer par des images choquantes. Image de la pourriture physique mais aussi morale. Évocation de la puanteur que l'on retrouve à la strophe 4 personnification de la charogne |
Le soleil rayonnait sur cette pourriture, | Opposition entre les mots soleil et pourriture « grande nature » proche de l'ironie. Le poète semble vouloir salir les images traditionnelles. |
Et le ciel regardait la carcasse superbe | Oxymore : volonté de provocation, montrer que rien n'est beau et que seule la laideur peut provoquer l'admiration. |
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, | Vocabulaire qui provoque le dégoût. Image d'insectes grouillants. « Noirs bataillons »/ »vivants haillons » : rapprochement entre le mal et la misère Volonté de donner vie au cadavre |
Tout cela descendait, montait comme une vague, | Volonté de montrer que le mal est une chose qui s'étend : »se multipliant » A travers cette charogne, le mal et l'ordure vont prendre corps et ne plus être une simple image. |
Et ce monde rendait une étrange musique, | Évocation de la musique « étrange » prépare la strophe suivante : « un rêve » image d'une musique « étrange » inhabituelle et éphémère, qui disparaît comme « le vent » |
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, | Passage dans le monde onirique. Le poète quitte la réalité crue et choquante pour adoucir l'image en évoquant « le rêve » Référence au goût très prononcé de Baudelaire pour la peinture. |
Derrière les rochers une chienne inquiète | 1ère apparition d'un être vivant. La charogne, le mal, sert de nourriture au chien : le mal nourrit la vie. |
| « et pourtant » rupture dans la narration. Utilisation du futur : une chose qui va arriver inévitablement. Comparaison peu flatteuse qui doit amener la femme à prendre conscience de sa condition éphémère : « memento mori » Dans les 3 dernières strophes évocation lyrique de la femme aimée, comme au v1 « mon âme » |
Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces, | Opposition entre « la reine es grâces » et le devenir évoqué dans les début du poème Volonté de provocation « ô ….. » vocatif + emploi du possessif « ma » montre un lien très fort entre le poète et la femme |
Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine | Fin assez particulière : évoque la mort de sa bien aimée mais lui reste en vie Retour à une image choquante « mangera de baiser » oxymore |
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