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Analyse regards et jeux dans l'espace

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Par   •  4 Octobre 2020  •  Analyse sectorielle  •  1 080 Mots (5 Pages)  •  2 246 Vues

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Natalie KRUPA                                                                   Vendredi 11 octobre 2019

Écriture et littérature

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Analyse de mi-session

         Hector de Saint-Denys Garneau est un poète québécois important qui a fait entrer le Québec dans la modernité. L’auteur, qui est également un peintre, accorde une importance particulière à l’image. Aussi, Garneau a une santé plutôt fragile compte tenu de sa dépression cardiaque. Pour cette raison, il passe la majorité de sa vie en retrait. D’ailleurs, les poèmes « C’est là sans appui » et « Accompagnement » seront analysés afin de montrer l’essentiel de la démarche d’Hector Saint-Denys Garneau dans son œuvre Regards et jeux dans l’espace. Nous l’observerons par l’étude des thèmes du mouvement, de la division et finalement, du grand pouvoir de la poésie dont la créativité.

         Premièrement, le mouvement est un thème qui a une ample présence tout au long de ce recueil de poésie. Effectivement, cet extrait du poème « C’est là sans appui » : « Et mon pire malaise est un fauteuil où l’on reste / Immanquablement je m’endors et j’y meurs. » souligne l’importance du mouvement dans la vie à l’aide du champ lexical de l’immobilité. L’inactivité amène un certain inconfort chez l’Homme qui peut causer la mort. Par ailleurs, l’allitération en « M » illustre l’idée que dans l’immobilité, c’est-à-dire dans l’absence de la curiosité, la langue tourne en rond. Plus précisément, ce sont les pensées qui deviennent sombres. Il n’y a rien qui change. De plus, la répétition de cette idéologie dans « Accompagnement » montre la focalisation de l’auteur sur ce thème: « Par toutes sortes d’opérations, des alchimies / Par des transfusions de sang. » Le champ lexical du minime, dans ce poème, insinue une gradation, c’est-à-dire que c’est en faisant de petits changements qu’à la fin, il y aura le tout désiré. En effet, l’auteur aborde aussi ce thème dans « Commencement perpétuel ». Dans ce poème, il incite les individus à changer le monde avec leur art. Il y a plusieurs métaphores qui laissent comprendre que la mission de l’être humain est de transgresser les frontières afin de créer un monde idéal pour y vivre. Bref, le mouvement qui est très dominant dans ce recueil de poésie fait aussi référence au titre qui prône le monde dynamique et vivant.  

         Deuxièmement, le dédoublement fait également partie de l’œuvre de Saint-Denys Garneau. En effet, cet extrait provenant de « C’est là sans appui » permet de le constater : « Mais laissez-moi traverser le torrent sur les roches / Par bons quitter cette chose pour celle-là / Je trouve l’équilibre impondérable entre les deux. » Le « Mais » au début du vers évoque une opposition entre deux parties dont celle du poète et de l’être humain. Autrement dit, Saint-Denys Garneau est divisé intérieurement. Dans son recueil de poésie, il prône la découverte de nouvelles choses ainsi la sortie de notre zone de confort, tandis que Garneau reste enfermé chez lui. L’extrait du poème attire l’attention sur comment en tant qu’individu dans la société, c’est important de ne pas rester en immobilité, malgré la difficulté à le faire. Cette contradiction avec l’auteur met davantage de valeur à ce propos. De plus, le poème « Accompagnement » illustre pareillement l’altérité en soi-même : « Je marche à côté de moi en joie / J’entends mon pas en joie qui marche à côté de moi. » En outre, la répétition de « à côté de moi » met en évidence une division, c’est-à-dire, dans cet exemple, une meilleure version de soi-même. Ce poème relève plus subtilement l’idée d’un contraste entre de bonnes et mauvaises journées. L’une va toujours hanter l’autre. Celui-ci contient aussi une gradation, car au début, il y a une chute, mais vers la fin, un espoir final. Bref, le fait que ces deux poèmes ne riment pas démontre que l’Homme non plus n’est pas en parfaite corrélation.

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