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L'onde du chaos

Commentaire de texte : L'onde du chaos. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2024  •  Commentaire de texte  •  908 Mots (4 Pages)  •  46 Vues

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  Ce texte est un extrait de « l’onde du chaos » une brève section de l’œuvre poétique écrite par Hélène Dorion Elle est une poétesse, essayiste et romancière du 20e siècle. Elle a écrit « Mes Forêts » pendant le confinement et elle y évoque la nature et l’isolement.

« L’onde du chaos » suit « L’écorce incertaine » et a un ton beaucoup plus affirmé et personnel. Le motif de la fêlure y est très présent. C’est une section lyrique, Hélène Dorion va livrer des émotions personnelles de manière harmonieuse et mélancolique.

Le poème étudié n’a pas de titre ; il comporte 6 strophes ; il est versifié mais non rimé et irrégulier dans la disposition.

Il existe un paradoxe entre l’anaphore du « je », 4 fois en tête de strophe et la série de négations syntaxiques. Il y a d’une part le discours de soi, de confession intime et d’autre part un discours qui se nie et se refuse.

La problématique est la suivante : comment le paradoxe de l’écriture de l’intime se traduit-il dans le poème ?

1er mouvement concerne les 4 premières strophes et où Hélène Dorion évoque l’absence de gestes, de paroles et de visions.

Le 2ème concerne les 2 dernières strophes. La poétesse s’abandonne à la nature et s’assoit dans la forêt de ses poèmes.

  • La première strophe est un tercet.

« Je n’ai rien déposé » est un départ prudent et pudique, comme une volonté de ne pas se livrer entièrement. La négation invite à poursuivre et à combler ce « rien ».

Le « rien » répété est isolé typographiquement. Il est entouré de blanc ce qui représente le vide. L’enjambement entre les deux premiers vers et avec le 2ème rien insiste sur cette idée de vide.

Il ya un rapport de verticalité entre le vers 2 et 3 entre le chêne et le saule. Ce sont 2 éléments concrets de la nature, qui s’opposent au « rien ».

  • La 2ème strophe est un distique

Elle commence aussi par « je » le leitmotiv du poème. C’est un discours subjectif et interne. La négation « je ne me suis pas adressée » corrélée à la conjonction « ni » sert à coordonner, à faire un lien et à montrer un ensemble, comme pour s’opposer à la solitude de celle qui écrit. Elle est seule face aux double pluriel «faibles/puissants ».

  • La 3ème strophe est un sizain

On remarque une présence humaine, celle du veilleur et du jardinier. La nature et l’homme sont intimement liés.

Après « crocus », il y a un enjambement. On comprend que  « printemps » est complément du nom crocus. Les 2 devraient être rattachés. Ce rejet est assez radical. C’est peut-être le signe d’une faille et d’une déchirure comme le grand espace entre « chêne » et « rien ».

La forme elliptique qui supprime le « je » et le « ne » dans « pas vu » et « pas trouvé » marque une dépossession.

Le miel et la soie sont deux éléments très doux que la poétesse n’a pas peut-être pas réussi à trouver car sa vie n’est pas soyeuse mais amère. L’allitération en « v » « vu » « veilleur » « trouvé » est un jeu de sonorité, une création de la poétesse qui crée son poème à partir de rien pour affronter sa mélancolie.

Dans le quatrain qui suit, on retrouve une zone de béance, une faille entre le « ciel » et « dans l’étang »>. La poétesse n’a pas vu ce reflet du ciel dans l’étang, et le « rien » est répété ici. « La déchirure » évoquée est sa souffrance secrète est intérieure.

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