Présentation d'Emmanuel Sieyès
Analyse sectorielle : Présentation d'Emmanuel Sieyès. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar crotte1604 • 24 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 1 706 Mots (7 Pages) • 919 Vues
Présentation d'Emmanuel Sieyès
Emmanuel Joseph Sieyès est un homme politique, acteur de la Révolution française de 1786. Né au sein d'une famille bourgeoise le 3 mai 1748, il obtient le titre de « l'Abbé Sieyès » en poursuivant une carrière ecclésiastique (bien qu'ayant peu d'attachement à la religion). Il débute ses études à Paris, au séminaire de Saint-Sulpice, puis à Saint-Firmin, et ensuite, fait des études de théologie à la Sorbonne : il reçoit alors en juillet 1772 la prêtrise. Sieyès fait également ses premiers pas dans les assemblées locales à Tréguier puis à Chartres. Il est désigné représentant du clergé de Bretagne, puis en 1787, siège à l’assemblée provinciale de l'Orléanais. De plus, il publie les années suivantes trois brochures de réflexion politique qui tiennent du pamphlet, dont Qu'est ce que le tiers-état ?. Ce texte fondateur de la Révolution française est publié en janvier 1789. Par celui-ci, Sieyès critique la situation politique d'avant la révolution et y attaque la noblesse « étrangère à la nation ». Il y prône ainsi qu'il faut avoir recours à la Nation et non aux privilégiés, car la Nation est à l'origine de tout, la Nation est la loi elle-même. Ce pamphlet lui donne alors une notoriété et en font l'un des défenseurs les plus populaires contre l'absolutisme et les privilèges de la noblesse. Emmanuel Sieyès devient célèbre, et se met à fréquenter des clubs et des salons (en compagnie de La Fayette, Condorcet ou Le Chapelier). IL devient alors un personnage clé de la vie publique, est élu député parisien du Tiers État le 19 mai 1789, puis rejoindra les États généraux le 20 mai. Il domine les premières semaines de la Révolution : en effet, c'est lui qui appel à la formation de l'Assemblée nationale en juin 1789, et c'est également lui qui provoque le basculement de l'Ancien Régime vers la période de transition institutionnelle qui s'en suit. Sieyès fait alors partie des meneurs de la Révolution, et ce, jusqu'à sa fin, par sa participation au coup d’État du 18 Brumaire de l'an VIII de Napoléon Bonaparte.
A la fois philosophe, législateur et meneur, Sieyès se voue à la défense de la liberté individuelle. Il fait donc preuve d'un libéralisme, mais plus précisément, il défend une liberté de l'individu poursuivant ses buts personnels à distance des affaires publiques (car celle ci est une liberté « négative », sur laquelle l’État et ses lois ne doivent empiéter). De plus, Emmanuel Sieyès prône la supériorité du régime représentatif sur le modèle démocratique, et en fait la base de la liberté individuelle, liée à la limitation de la souveraineté. Il est alors contre la démocratie directe, ainsi que la souveraineté populaire, et pour la souveraineté nationale. Également, Sieyès se tente à définir une science de la société et du pouvoir qui est « l'art social ».
La participation d'Emmanuel Sieyès durant la Révolution de 1789
La Révolution française de 1789 marque la fin de l'ancien régime, ainsi que la substitution de la monarchie absolue française tenue par Louis XVI, par la monarchie constitutionnelle. Durant les grandes étapes de cette révolution, comme le serment du jeu de paume, l'élaboration de la constitution, la convention, le procès du roi Louis XVI […], Emmanuel Sieyès y participe et y joue un rôle important.
Emmanuel Sieyès, qui à ce moment était député du Tiers État de Paris, appel les États généraux à se former en Assemblée nationale et à proclamer la souveraineté de la Nation. La Révolution va alors réellement débuter lors de cette proclamation, puisque le 17 juin 1789, les députés du Tiers État, ainsi qu'une partie des députés du clergé, se proclament en tant qu'Assemblée nationale. L'Abbé Sieyès joue alors un rôle fondamental dans le provocation de la Révolution. Le roi Louis XVI décide cependant de résister, en prévoyant de réunir les députés des trois ordres le 22 juin, lors d'une séance royale où il casserait toutes les décisions du Tiers. Ainsi, trois jours plus tard, le 20 juin 1789, Sieyès rédigea le serment du Jeu de Paume à Versailles. Ceci est un serment, fait par les représentants de ne pas se séparer face aux pressions de Louis VXI : « Jusqu'à ce que la constitution du royaume soit établie et affermie sur des fondations solides », ils ne peuvent donc pas se séparer avant l'élaboration d'une Constitution. De plus, ce serment sera également signé le 22 juin, deux jours plus tard, par de nombreux députés du clergé, ainsi que par deux nobles, à l'église de Saint-Louis de Versailles. L'appel de Sieyès et le serment rédigé par celui-ci, ont eu alors un fort impact et retentissement, puisque cette réunion dans la salle du Jeu de Paume amènera la réunion des trois ordres en une Assemblée nationale constituante, où la séparation des pouvoirs et la souveraineté nationale sont fortement désirées. Emmanuel Sieyès travail à la rédaction de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen et y exerce une influence important, mais est tenu en échec sur plusieurs points. Il propose notamment d'y incorporer en vain la liberté d'entreprendre qui lui ai une forte valeur :«Tout citoyen est libre d'employer ses bras, son industrie, ses capitaux,
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